Le Spleen de Paris

Sous les nappes de brume
Là où la brise hume,
Sur les cimes des arbres
Aux caresses de marbre,
Liées comme un velours
Aux branches aux doigts gourds,
Sommeillent des étangs
Secrets et odorants.

Nichée sous les ramures
Les voutes de verdure,
A l'ombre d'un soleil
Qui perce criminel,
Ses flèches de lumière
Comme des sabres clairs
Le repos naturel
Des songes irréels.

Océan de fougères
De marais et de pierres,
Où nichent des gibiers
Des hameaux isolés,
Des arbres centenaires
Que l'homme téméraire
A son profit détruit
Comme source de vie.

Intimité douceur
Dans le repos des heures,
Bercée par le concert
Des oiseaux éphémères,
Où dorment alanguies
Les légendes bénies
Sur les chemins pavés
Des souffrances passées.

Tu resteras changeantes
Fragile et émouvante,
Eprise d'un écrin
De chatoyant velin.
De la lourdeur d'été
Aux froides matinées,
Tu passes tes années
A vivre à espérer.

Tu caches solitaire
Tes batisses de pierres,
Tes hommes passionnés
Tes maîtres tes sorciers;
Ne brules pas le temps
Enchanteur et charmant
A ceux qui par amour
Te nommeront toujours:
SOLOGNE.

26 06 2018.

Bel hommage ! Merci le Merle !

Je reconnais bien là, la Sologne, une terre que mon oncle et ma tante ont habité pendant des années. Ils étaient restaurateurs. Je me souviens encore des banquets des chasseurs...

Le poème est beau (ah la la "océan de fougères", tellement vrai, tellement puissant! je risque de te le piquer un jour, sans m'en rendre compte, tellement c'est une image puissante et réaliste. Je préfère te prévenir...,))

Mais je n'adhère pas, par sensibilité personnelle... Je n'aime ni les chasseurs, ni la forêt.

Nous étions 80 chasseurs... etc.

Bonsoir Dona et Montp
J'adore cette région qu'est la Sologne, je l'ai, navigué dans tant de sens
que comme sur un océan je m'y perds encore parfois.
Je peux comprendre Dona quand elle dit que la Sologne est puissante et vrai
Je lui autorise de copier le texte, sous réserve toute fois qu'elle n'oublie pas la signature de l'auteur …
Bisous Dona, bon retour parmi nous.