Ca a duré 5 heures ! C'était génial ! Comment dire ?...
La pièce porte sur le mois de juillet et le mois d'août 1789, juste avant la prise de la Bastille et juste après la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen (le 10 août)
Il y a une quarantaine de comédiens, en costumes contemporains. Curieusement, tout ce qui est dit trouve résonance avec le monde d'aujourd'hui, enfin plutôt la France d'aujourd'hui.La salle est souvent éclairée et comme elle forme un hémicycle, peuplé de fauteuils rouges, on voit tout de suite qu'il s'agit de l'Assemblée. Voilà, la pièce, c'est surtout la représentation de l'Assemblée nationale de 1789. Ca braille beaucoup, les spectateurs pris au jeu, huent ou applaudissent les discours d'autant que la moitié des comédiens se trouve assise, avec les spectateurs. Ca renforce vraiment l'aspect intercatif !.
On y voit de tout comme aujourd'hui dans cette Assemblée : les députés de gauche et d'extrême-gauche; les députés de droite et les députés modérés qui tentent de pactiser avec la monarchie. Sur scène, on en vient même aux mains : ça s'insulte et ça se bagarre.
Louis XVI président, apparaît comme un fantoche, désarmé par une crise sans précédent. Parfois, il arrive du haut d de la salle de théâtre, son épouse Marie-Antoinette au bras et sur une musique de meeting politique, relayée par la télé, il descend pendant que la foule crie sa joie.
Moderne, vivant, violent, vrai... Un très très bon spectacle.
PS : il y a eu deux entractes de 15 mn. En 15 mn, vous devez : manger, boire, fumer une cigarette et aller aux toilettes (mais attention, il y a 100 personnes avant vous !) Sacrée soirée !
Un article de
télérama:
On sort sonnés de ces quatre heures trente au cœur de la Révolution française. Sur la scène et aux quatre coins de la salle, la troupe, même en costumes modernes, y ressuscite comme en direct les débats passionnés du tiers état, de la noblesse, du clergé, dès 1788… Ici les personnages principaux sont les droits de l’homme. Comment ont-ils fait pour nous mettre ainsi au milieu d’une corrida polyphonique où émergent la conscience et la science politiques, en même temps que notre imaginaire hexagonal ? Et sans sacrifier à l’incarnation du théâtre, ni à la vivacité du tempo… Autant de scènes dépouillées et implacables qui s’enchaînent sur le plateau noir. On est loin des ambiances incertaines et inquiétantes, où excelle Joël Pommerat ! Une rampe est placée en direction du public et la scène, fréquemment allumée. Tout est lisible et clair. Et pourtant envoûtant et terrifiant. D’utilité et de service public, aussi. Pour mieux partager notre héritage commun dans une hallucinante machine à remonter le temps.
Présentation video par Joël Pommerat :
Images
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