Le Spleen de Paris

J’écris pour que Phébus réveille enfin ma vie,
Qu’au son de mes paroles il lance ses chevaux
Contre les ténèbres sombres de mon esprit,
Et qu’ils les chassent de leur impétueux galop.
J’en appelle à Zeus et sa divine fureur !
Que de sa main céleste il brandisse sa foudre !
Qu’il la lance et foudroie les ombres de mon cœur
Et qu’ils n’en restent qu’une misérable poudre !

J’écris pour oublier les filles de la Nuit
Et l’implacable Voie qu’elles ont filée pour moi,
Un avenir terne et ennuyeux où je suis
Une âme vide, impassible à tous les émois.
J’aimerais que l’Amour me frôle de ses ailes
Et que, d’une flèche, il m’inspire le Bonheur !
Que dans chaque fibre de mon être se mêlent
La violente Passion et l’éclatante Ardeur.

J’écris pour me dresser face au brûlant Hadès,
Pour lui reprocher tout ce qu’il m’a enlevé ;
Et j’invoque l’acharné et sanglant Arès
Pour lui ordonner de combattre à mes côtés.
O ! Belles et mystérieuses déités antiques !
Que peut m’éblouir votre Pouvoir éternel !
Et que j’aime à laisser mon âme romantique
S’élever à votre recherche dans le ciel…

Tu as l'âme poétique chère Spleenienne. Papa peut être fier de sa merlette. Je suis sensible aussi à ta culture grecque. Bravo !

Merci beaucoup Montp, ça me touche

Bravo petite merlette.
Tu as bien joué avec les mots les rimes et ta connaissance de l'art grec .
une belle poésie, bisous à plus

merci papa merle