Le temps des moissons
Publié : 31 décembre 2016, 19:11
Les moissons se déroulent
Sous un soleil ardent
Au ruisseau où s'écoulent
Les blés aux grains d'argent,
Tandis que l'or du ciel
Tel un frisson de miel
Sur les plaines s'enroule
Dans des ourlets de vent.
Aux chaumes encor' tendres
Ronronne un chant étrange
Des rayons du levant
Aux pourpres du couchant,
Comme une symphonie
Note de paradis
Que les violons célestes
Sèmeraient sur nos têtes.
L'orage tonne au loin
Ses cruelles cymbales
Lancées sur les nuages
Comme d'un jeu la balle;
L'homme rentre les foins
Ôte les derniers grains
Sous l'austère présage
Que l'horizon dépeint.
Plus tard dans la saison
Muriront les fruits lourds
De jus ou de soleil
Ou de relents vermeils;
Là sous l'arbre du jour
Mains aux gants de velours
Les enfants polissons
Se gorgeront d'amour.
Oh!les moissons bénies
Où s'emmêle la joie,
Où tout le monde est roi
Au chemin de la peine,
Où gisent interdits
Les chaumes chamboulés
Les pailles torturées
Sur la terre sereine.
Ainsi coule l'été
Emplissant les greniers,
Faisant vivre et rêver,
Peiner suer aimer;
Mais dans le creux des lits
Où s'écoule une eau sage
Des partages jolis
Repeignent les images.
Sous un soleil ardent
Au ruisseau où s'écoulent
Les blés aux grains d'argent,
Tandis que l'or du ciel
Tel un frisson de miel
Sur les plaines s'enroule
Dans des ourlets de vent.
Aux chaumes encor' tendres
Ronronne un chant étrange
Des rayons du levant
Aux pourpres du couchant,
Comme une symphonie
Note de paradis
Que les violons célestes
Sèmeraient sur nos têtes.
L'orage tonne au loin
Ses cruelles cymbales
Lancées sur les nuages
Comme d'un jeu la balle;
L'homme rentre les foins
Ôte les derniers grains
Sous l'austère présage
Que l'horizon dépeint.
Plus tard dans la saison
Muriront les fruits lourds
De jus ou de soleil
Ou de relents vermeils;
Là sous l'arbre du jour
Mains aux gants de velours
Les enfants polissons
Se gorgeront d'amour.
Oh!les moissons bénies
Où s'emmêle la joie,
Où tout le monde est roi
Au chemin de la peine,
Où gisent interdits
Les chaumes chamboulés
Les pailles torturées
Sur la terre sereine.
Ainsi coule l'été
Emplissant les greniers,
Faisant vivre et rêver,
Peiner suer aimer;
Mais dans le creux des lits
Où s'écoule une eau sage
Des partages jolis
Repeignent les images.