Le Spleen de Paris

Alors, depuis cinquante et un ans, je n'ai toujours rien compris !

Tu respecte ta devise : lue n'importe où par n'importe qui !
Mots de saison : couverts.

Merci Montparnasse pour ta gentille appréciation..

Tu aimes ce genre, je vais t'en tricoter d'autres. C'est vrai, cela change des routines que je me suis instaurées.

Un texte comme celui-ci, aussi court soit-il, rend douteux que tu aies encore besoin de « nos » conseils. L'oiseau commence à battre des ailes, il va s'envoler. N'écoute pas ! J'ai tort de le lui dire. Il faudrait que je fasse comme lui. Mais c'est impossible ! On ne vole plus à 43 ans si on n'a pas sauté de la branche longtemps avant.

Eh bien si justement !

Je suis sur un texte que je n'arrive à mettre à mon goût.

Je bricole sans succès. Les mots y sont... manque... comment dire l'envol qui transporte le lecteur.

Huiler mes doigts ne suffit pas à rendre mon cerveau agile !

Ce n'est pas parce que je suis petite que je ne peux pas tomber de haut, la preuve est faite !

Vas te coucher, la nuit fera son œuvre, elle rangera tout en suivant le plan de ton subconscient. Demain (ou les jours suivants : parfois, c'est plus long) tout prendra forme, sous tes doigts, comme par magie. Je suis persuadé que l'art (l'essence) précède l'existence, l'artiste se contente de retrouver plus ou moins parfaitement les éléments d'une création immanente.

Penses-tu, je l'ai envoyé à quelqu'un, il n'a même pas compris le message que je souhaitais faire passer.

Autant dire poubelle directement, inutile de colmater ou de rafistoler une chose qui prend l'eau à ce point là.

Je peux dormir dessus toute la semaine, un mauvais départ, c'est un mauvais départ, la course est perdue lorsque tu t'en aperçois !

Il y a beaucoup de choses que j'ai écrites, parmi celles qui plaisent maintenant, qui ont commencé horriblement. Les premiers linéaments sont parfois d'une grande laideur. Par exemple, « Relégation » qui avait été apprécié sur AVP, ressemblait, au début, à une adaptation des « Feux de l'amour », le feuilleton sirupeux de TF1. « L'Etang » – mais j'en avais déjà parlé – était atroce écrit en vers. Il a fallu que je le dynamite de A jusqu'à Z pour en tirer une prose valable. Laisse-toi du temps, reviens sur tes textes même une fois « publiés » (je crois que tu ne le fais pas). Ce n'est pas un exercice aussi agréable et dense que l'écriture du premier jet mais c'est essentiel si tu veux amener ton texte vers des degrés supérieurs. C'est presque toujours possible alors que nous sommes toujours convaincus du contraire.

Si, je reprends mes textes déposés pour les bricoler. Toutefois ce sont de petits bricolages.

Les cerises de Liza :

J’aime te regarder, allongée, décoiffée, apaisée, adoucie, alanguie, lascive.

Tu as choisi les bons mots. Ils tombent comme des gouttes d'eau. Faire de la poésie, c'est faire un choix. Celui-ci est le bon.

Sans un mot, nous succombons à l’envie d’un second enlacement, plus calme, plus doux

(pouce levé)

un abus de tendresse

Oui, bien trouvé !

Vas ma belle, je te souhaite de trouver au fond de tes draps, celui qui saura te murmurer tout cela, aussi bien que moi.

Et un beau final...