Que diriez-vous d'un supplément de vie?
Publié : 10 janvier 2016, 16:07
Que diriez-vous d'un supplément de vie?: c'est le titre d'une expo à l'espace L.U à Nantes.
Dans l'ancien bâtiment de la biscuiterie LU, le Lieu Unique, à Nantes se tient une exposition de Berdaguer et Péjus sur le thème de "La ville invisible" et dont le concept se trouve résumé ainsi :
"Le rôle de l'artiste qui joue à la maison ne nous intéresse pas (...) L'architecture qui nous intéresse est celle qui ne s'est jamais construite." dixit le duo célèbre.
Rigolo et étranges: la traumathèque, dispositif d'enregistrement des traumas personnels à base d'une technique d'auto-hypnose (en bref, en oscillant légèrement sur un fauteuil pop, on rêvasse, un casque sur la tête, devant un écran truffé de parasites); de petites fontaines en ébullition permanente et baptisées Lexomil sont remplies de lait et du célèbre anxiolitique; un mur épais constitué de bandes de plastique opaque brouille la perception visuelle; le jardin psychologique est constitué de mobiles à base de tests de Rorschach en résine découpée et des fauteuils ont été spécifiquement réalisés à partir des recherches menées par Ricardo Dalisi dans les années 60 ( celui qui a fait réaliser un mobilier de papier mâché par les enfants de Naples); le must c'est un mur d'ardoise recouverts d'arbres dessinés dont les formes sont toutes celles qui posent à interprétation lors d'un test psychologique:); les "boules d'angoisse" sont un dispositif sonore anxiogène qu'il faut répéter 20 fois de suite, trois fois par jour (méthode Coué à l'envers); le fun c'est de se poster devant un écran où les différents composants de cette exposition sont repris et en boucle et recomposés à l'aide d'effets spéciaux dans une ambiance quasi psychédélique.
C'est là qu'après l'étonnement qui nous a tenus pendant quelque dizaine de minutes, on se met à concevoir qu'il peut s'agir d'une sorte de ville souterraine, malsaine qu'on pourrait voir dans un film glauque. On se prend à dédaler visuellement dans des impasses qui se répètent. Faut finir par lire le feuillet d'exposition précisant alors que cet environnement sans fin fait évidemment allusion à la "No stop city" du groupe Archizoom et justement, j'aimerais bien comprendre les tenants et aboutissants de cette théorie architecturale.
A réception comme ça, sans décodeur d'aménagement urbain, on a surtout l'impression de déambuler dans un espace imaginaire et à l'image de certaines peurs, certaines névroses ou délires psychotiques: un monde cotonneux, oppressant, rythmé d'un son sourd et lancinant: le rythme cardiaque, ce qui confirme bien l'idée d'une ville invisible, intérieure et mentale.
Lien vers le site : http://www.sitaudis.fr/Parutions/pejus- ... i-doue.php
Dans l'ancien bâtiment de la biscuiterie LU, le Lieu Unique, à Nantes se tient une exposition de Berdaguer et Péjus sur le thème de "La ville invisible" et dont le concept se trouve résumé ainsi :
"Le rôle de l'artiste qui joue à la maison ne nous intéresse pas (...) L'architecture qui nous intéresse est celle qui ne s'est jamais construite." dixit le duo célèbre.
Rigolo et étranges: la traumathèque, dispositif d'enregistrement des traumas personnels à base d'une technique d'auto-hypnose (en bref, en oscillant légèrement sur un fauteuil pop, on rêvasse, un casque sur la tête, devant un écran truffé de parasites); de petites fontaines en ébullition permanente et baptisées Lexomil sont remplies de lait et du célèbre anxiolitique; un mur épais constitué de bandes de plastique opaque brouille la perception visuelle; le jardin psychologique est constitué de mobiles à base de tests de Rorschach en résine découpée et des fauteuils ont été spécifiquement réalisés à partir des recherches menées par Ricardo Dalisi dans les années 60 ( celui qui a fait réaliser un mobilier de papier mâché par les enfants de Naples); le must c'est un mur d'ardoise recouverts d'arbres dessinés dont les formes sont toutes celles qui posent à interprétation lors d'un test psychologique:); les "boules d'angoisse" sont un dispositif sonore anxiogène qu'il faut répéter 20 fois de suite, trois fois par jour (méthode Coué à l'envers); le fun c'est de se poster devant un écran où les différents composants de cette exposition sont repris et en boucle et recomposés à l'aide d'effets spéciaux dans une ambiance quasi psychédélique.
C'est là qu'après l'étonnement qui nous a tenus pendant quelque dizaine de minutes, on se met à concevoir qu'il peut s'agir d'une sorte de ville souterraine, malsaine qu'on pourrait voir dans un film glauque. On se prend à dédaler visuellement dans des impasses qui se répètent. Faut finir par lire le feuillet d'exposition précisant alors que cet environnement sans fin fait évidemment allusion à la "No stop city" du groupe Archizoom et justement, j'aimerais bien comprendre les tenants et aboutissants de cette théorie architecturale.
A réception comme ça, sans décodeur d'aménagement urbain, on a surtout l'impression de déambuler dans un espace imaginaire et à l'image de certaines peurs, certaines névroses ou délires psychotiques: un monde cotonneux, oppressant, rythmé d'un son sourd et lancinant: le rythme cardiaque, ce qui confirme bien l'idée d'une ville invisible, intérieure et mentale.
Lien vers le site : http://www.sitaudis.fr/Parutions/pejus- ... i-doue.php