Kiki de Montparnasse...
Publié : 29 mai 2016, 10:13
Bonjour amis des arts,
Je commence cette journée d'orages dans la légèreté, pour compenser un peu, en vous livrant mes dernières découvertes pour alimenter cette petite rubrique parfumée que j'aime bien. Je crois que je reste attaché à tout jamais à Montparnasse, où j'ai habité durant 25 ans. Du coup je suis depuis longtemps imprégné de sa faune des années fleuries, celles où le quartier était comme un petit village où les gens se connaissaient, où les artistes fauchés des quatre coins du monde venaient y rencontrer leurs alter-ego, et où le patron de la Coupole donnait à manger gratuitement aux gens dans le besoin... et l'un de ces personnages fameux qui me sont chers, c'est Ernestine Prin, plus connue sous le nom de Kiki. Ah... Kiki, comme j'aurais voulu pouvoir bavarder de temps en temps avec elle... voici peut-être ce que j'aurais pu entendre de mes propres oreilles :
(On a presque l'impression d'écouter une bande-son de l'époque, avec l'accent "parigot" et les craquements qui se mélangent à la voix ici et là)...
[Kiki]-Les douaniers du monde entier ont une dent contre moi ! (…) Oh, je vais pas me faire de bile pour ça, mais peut être que c’est la punition pour tous mes péchés : «assignation à résidence».
-Où ça ?
[Kiki]-Ben, ici : PERPÈTE À MONTPARNASSE. Mais je ne vais pas me plaindre ; je suis déjà au paradis, pas vrai ?
Ah... les hommes!...
...faut qu'tu saches ma princesse... les princes charmants, ça existe que dans les contes. Dans la vraie vie, y'a que des crapauds.
[Kiki]-Je serais restée et j’aurais épousé un bon parti. J’aurais eu des robes avec de la dentelle, des enfants à langer, et des amants dans la cabane du jardinier.
-Mais tu regrettes ?
[Kiki]-Bien sûr que non. Je me serais emmerdée comme un rat mort.
-Tu n’aurais pas voulu être riche ?
[Kiki]-Je m’en fous de l’argent.
(... encore une petite dernière pour la route) :
[Kiki]-Et c'est pour qui tous ces beaux marins ?
[Jean Cocteau]-C'est pour ceux ou celles qui savent les pêcher...
[Kiki] -J'ai toujours été une bonne pécheresse.
Ah... Kiki merci de parfumer notre journée, comme tu nous manques... et surtout, si tu lis Spleen de là-haut, on t'embrasse très fort !
Eric
Je commence cette journée d'orages dans la légèreté, pour compenser un peu, en vous livrant mes dernières découvertes pour alimenter cette petite rubrique parfumée que j'aime bien. Je crois que je reste attaché à tout jamais à Montparnasse, où j'ai habité durant 25 ans. Du coup je suis depuis longtemps imprégné de sa faune des années fleuries, celles où le quartier était comme un petit village où les gens se connaissaient, où les artistes fauchés des quatre coins du monde venaient y rencontrer leurs alter-ego, et où le patron de la Coupole donnait à manger gratuitement aux gens dans le besoin... et l'un de ces personnages fameux qui me sont chers, c'est Ernestine Prin, plus connue sous le nom de Kiki. Ah... Kiki, comme j'aurais voulu pouvoir bavarder de temps en temps avec elle... voici peut-être ce que j'aurais pu entendre de mes propres oreilles :
(On a presque l'impression d'écouter une bande-son de l'époque, avec l'accent "parigot" et les craquements qui se mélangent à la voix ici et là)...
[Kiki]-Les douaniers du monde entier ont une dent contre moi ! (…) Oh, je vais pas me faire de bile pour ça, mais peut être que c’est la punition pour tous mes péchés : «assignation à résidence».
-Où ça ?
[Kiki]-Ben, ici : PERPÈTE À MONTPARNASSE. Mais je ne vais pas me plaindre ; je suis déjà au paradis, pas vrai ?
Ah... les hommes!...
...faut qu'tu saches ma princesse... les princes charmants, ça existe que dans les contes. Dans la vraie vie, y'a que des crapauds.
[Kiki]-Je serais restée et j’aurais épousé un bon parti. J’aurais eu des robes avec de la dentelle, des enfants à langer, et des amants dans la cabane du jardinier.
-Mais tu regrettes ?
[Kiki]-Bien sûr que non. Je me serais emmerdée comme un rat mort.
-Tu n’aurais pas voulu être riche ?
[Kiki]-Je m’en fous de l’argent.
(... encore une petite dernière pour la route) :
[Kiki]-Et c'est pour qui tous ces beaux marins ?
[Jean Cocteau]-C'est pour ceux ou celles qui savent les pêcher...
[Kiki] -J'ai toujours été une bonne pécheresse.
Ah... Kiki merci de parfumer notre journée, comme tu nous manques... et surtout, si tu lis Spleen de là-haut, on t'embrasse très fort !
Eric