La Monito

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Montparnasse
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Re: La Monito

Message par Montparnasse »

Le début d'une nouvelle série ? Quelle production ! :) Il faut que je recrute des commentateurs...

Il faudra que tu m'apprennes à faire des phrases longues et qui tiennent la route car les miennes prennent l'eau et je dois les tailler, les colmater avant d'en récupérer les morceaux...
Faisant le point sur les couvertures, plaids, gilets polaires, parkas fourés et doudoune molletonnée, les innombrables victuailles en conserves et déshydratées dont les étagères regorgeaient, les ustensiles indispensables en cas d'enneigement massif, la réserve de fuel, la pharmacie, Mme Monio poussa un soupir d'aise.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Dona
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Re: La Monito

Message par Dona »

Je remets le texte initial que j'avais enlevé :



La Monito

" Un matin, s'avisant que la lumière du jour était bien plus rayonnante que d'ordinaire, Mme Monio ouvrit la porte. Merveille ! La neige qui obstruait l'entrée de sa maison avait fondu, de jolies fleurs luisaient au soleil ! Bien sûr, le 21 mars, c'était le jour du printemps !

L'aventure de Mme Monio avait débuté quelques mois plus tôt, quand elle avait décidé de quitter le couple de fonctionnaires frileux et obtus que formaient sa fille, Paula, Sam, son gendre et leur affreuse marmaille. C'était une femme de tête et son récent veuvage lui offrait une liberté toute neuve. Elle avait décidé d'aller vivre seule dans le pavillon qu'elle avait acheté il y a bien des années et qu'elle louait à l'occasion, l'été, à quelques vacanciers.
L'endroit se situait au pied des Pyrénées-Atlantiques. C'était un quartier tranquille dans la calme et petite ville d'Arette, constitué d'un carré de bâtiments inconfortables, raison pour laquelle Mme Monio n'y résidait pas.
On l'avait maintes fois avertie avant son départ, du danger qui sévissait dans la région. L'ennemi était de taille. Elle n'avait donc pas manqué d'assurer son stock d'armes et réserves en tout genre pour lui résister.

L'arrivée de Mme Monio fut très remarquée. La petite ville se demanda bien de quelle manière la Monito (on la surnommait ainsi) allait s'en sortir. Il fallait du courage pour vivre ici ! L'ennemi était féroce ! Fallait être habitué ! A son âge, la Monito, elle était loco... de venir habiter dans le dernier bastion basque français avant la frontière !
Dès le lendemain , elle avait ressenti les prémices du danger, tapi dans les nuées, la végétation dense, les hauteurs encore herbues, les alpages d'où descendaient, quotidiennement déjà, les troupeaux caprins et ovins.
Ce fut un berger qui, avisant le tas de munitions que la Monito déchargeait de son auto, lui parla le premier. :

- Le'v'là déjà hein ! Cé qu'on a ben senti qui été pas loin ! La queue des vaches, elle tournebourrique tout le temps depuis 3 jours... C'est pas bon signe, c'est sûr ! A la r'voyure alors ! Et il eut un drôle de sourire...

Il n'était pas coutumier, ici, de lier conversation avec les intermittents. Il fallait d'abord que ces derniers fussent éprouvés par l'ennemi, qu'ils survivent à la première attaque, qu'ils organisent les prochains assauts... et les vainquent à nouveau pour les considérer comme faisant partie des habitants de la commune. La Monito devait faire ses preuves !...

Mme Monio contempla son arsenal. Elle était parvenue à tout engranger. Faisant le point sur les couvertures, plaids, gilets polaires, parkas fourrés et doudoune molletonnée, les innombrables victuailles en conserves et déshydratées dont les étagères regorgeaient, les ustensiles indispensables en cas d'enneigement massif, la réserve de fuel, la pharmacie, Mme Monio poussa un soupir d'aise. L'ennemi pouvait venir, elle était prête !
Et elle résista. Quand il n'y eut plus de fuel, elle batailla dehors, dans les pins, tranchant à la scie les branches des arbres pour alimenter le ravitaillement en bois. Elle dut consolider la porte bloquée par une attaque offensive et finit par réussir à barricader le bunker rendu inexpugnable !
Ce fut très difficile mais elle tint bon.

Et lorsqu'elle ouvrit sa porte, ce 21 mars, le vieux berger la salua d'un :
- Terribe l'hiver c't' année hein ?

Elle le regarda, souriante. Elle avait survécu au froid, au vent glacé, à la neige, au gel ! La Monito avait gagné le premier set ! "
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Montparnasse
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Re: La Monito

Message par Montparnasse »

Tu l'avais retiré ? Je n'ai pas suivi...
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Dona
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Re: La Monito

Message par Dona »

Montparnasse a écrit :Tu l'avais retiré ? Je n'ai pas suivi...

Oui, je l'avais retiré parce que c'était mon texte du jhp sur AVP et que ça ne se fait pas de poster avant la clôture des votes... :mrgreen:

C'est vrai que l'anonymat des auteurs est une clause du contrat... et que beaucoup d'invités se baladent sur spleen de Paris maintenant. ;) :P mais j'ai toujours dit que mon forum aurait toujours la primeur de mes écrits. :)
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Re: La Monito

Message par Loustic »

JHP, qu'est-ce ? Un concours ?

La Monito me plaît bien, tout à fait le genre de traiter les horsains chez nous. Après 45 ans,certains soulignent encore que nous ne sommes « pas d'ici ! »

stock d'armes et de réserves en tout genre
les innombrables victuailles en conserve et déshydratées

Je ne sais pas relire ce que j'écris non plus, une vraie passoire, je ne trouve rien, nous connaissons trop nos mots et notre pensée, nous lisons sans lire. Ma femme le relit, elle trouve tout !
Le nègre en littérature c'est un blanc qui travaille au noir pour un écrivain marron ! (Popeck)
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Montparnasse
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Re: La Monito

Message par Montparnasse »

Loustic a écrit :JHP, qu'est-ce ? Un concours ?
Ah, c'est un jeu sur AVP pour lequel Mme Dona brûle d'une passion dévorante (j'exagère peut-être un peu... :mrgreen: )
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Dona
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Re: La Monito

Message par Dona »

Loustic a écrit :JHP, qu'est-ce ? Un concours ?

La Monito me plaît bien, tout à fait le genre de traiter les horsains chez nous. Après 45 ans,certains soulignent encore que nous ne sommes « pas d'ici ! »

stock d'armes et de réserves en tout genre
les innombrables victuailles en conserve et déshydratées

Je ne sais pas relire ce que j'écris non plus, une vraie passoire, je ne trouve rien, nous connaissons trop nos mots et notre pensée, nous lisons sans lire. Ma femme le relit, elle trouve tout !

Enfer et damnation ! Encore des coquilles ! C'est infernal, je lis, je lis, je relis... et ne les vois pas.


Qui sont les "horsains" ? :)

Le jeu d'écriture sur avp a lieu tous les 15 jours. C'est un petit concours à partir d'un thème imposé. J'aime bien ce genre de challenge qui me force à écrire :)

Content que tu aies apprécié La Monito, Loustic. :) C'est une dame âgée que je connais bien, la vieille tante d'une jeune camarade d'un jeune garçon de ma famille qui vit depuis toujours à Arethe, dans les Pyrénées-Atlantiques.
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Loustic
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Re: La Monito

Message par Loustic »

@ Dona

Qui sont les "horsains" ? En Normandie, les horsains sont les gens qui ne sont pas du coin. Tu es originaire de plus de 50 km, tu es horsain.

Et, comme je le disais, j'habite le village depuis 45 ans, j'ai vu naître la moitié de la population, je suis toujours horsain ! C'est vrai, mes origines sont à 700 km de chez les Dayots !

Ne t'inquiète pas pour les « non vus » c'est simplement pour faire ronchonner Lili dans son exil universitaire dionysien.
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