Tradition et modernisme

[Liza]

La pile et les faces

Dans un village, une chose mystérieuse pour les étrangers au bourg, suscitait des débats passionnés parmi les habitants. Certains affirmaient que cette machine n'avait plus sa place dans leur société moderne, tandis que d'autres soutenaient fermement qu'elle était essentielle. Une controverse était inévitable afin de permettre à chacun d'interpréter la situation selon ses idées.

Les villageois se rassemblaient sous le grand arbre du centre-ville pour discuter de la brûlante question : la suppression du distributeur de billets de la commune. Les débats étaient virulents, parfois même houleux ou violents, mais tous étaient animés par un désir de faire valoir leur point de vue.

Les uns affirmaient : le paiement en numéraire est désuet et plaident son abandon pour progresser vers un avenir plus moderne. Ils croyaient en la nécessité de laisser derrière eux les habitudes du passé et de se tourner vers de nouvelles idées et technologies. Les cartes bancaires, les smartphones, les virements, sont des moyens de paiement dématérialisés plus faciles à utiliser, ils éviteraient la perte ou le vol de numéraires. Ils considéraient que la monnaie physique n'était qu'un fardeau qui ralentissait leur évolution, en plus coutant cher à imprimer et à frapper.
Les anciens, gardiens des traditions, chantaient les louanges de l'argent sonnant et trébuchant. Ils voyaient dans chaque pièce une mémoire, une identité, un lien entre les générations passées et futures. Ils avaient toujours manipulé, touché la monnaie et pouvaient la compter. C’était comme un livre imprimé comparé à un ebook.
Le village était divisé en deux camps entre les jeunes et les anciens, chacun défendant avec ferveur sa vision et sa façon de voir. Les discussions se tenaient dans tout le bourg jusqu’à tard dans la nuit, sans qu'aucun consensus ne soit atteint. Les rues étaient le théâtre de discussions passionnées, des villageois, cherchant à persuader les autres de leur position.

Les arguments des uns éveillaient de nouvelles réflexions chez les autres. Les débats se transformèrent progressivement en échanges constructifs, où l'écoute et la compréhension prévalaient sur le désir de convaincre.
Finalement, les villageois comprirent qu'il n'était pas nécessaire de rejeter ou de pérenniser la monnaie physique de manière catégorique. Ils réalisèrent que l'essence de leur désaccord résidait dans l'équilibre, dans la capacité de s'adapter aux changements tout en conservant les valeurs et les traditions qui faisaient leur force.

La banque et la boulangerie, unies par un élan de créativité, devinrent les gardiennes de la fusion. On pouvait échanger des billets contre des cartes, promesses électroniques offrant à chacun un choix, billets ou carte dans une douce harmonie.

Les anciennes traditions furent préservées, mais sans pour autant freiner l'innovation et le progrès. La situation fut redéfinie pour inclure la capacité d'évoluer et de s'adapter, tout en conservant ses habitudes.

Liz
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Si la femme fume après l'amour, c'est qu'elle n'est pas complément éteinte !

[Montparnasse]

150ème texte de Liza sur Spleen. Je n'en ai pas écrit autant. Il faut arroser ça !