Le Spleen de Paris

Le vent s'enroule sur les branches
Comme un tissu autour des hanches
Sculptant des dentelles de brume
Cortèges de soies et de plumes.

Dans le silence l'aube brune
Scintille de larmes de lune
Où le matin sans amertume
Tisse ses chapelets d'écume.

Et se dessinent éphémères
L'ocre sur les nuées amères
Sur le ruban des cieux sali…
Zeste de poussières de nuit.

Lorsque les rayons du soleil
Piquent les aiguilles vermeils
Sur le velin teinté d'azur
Se peint une aquarelle pure.

Oh! cieux chargés d'histoire
Où glissent les jours et les soirs,
Où dorment les Dieux les magies
Dans le grimoire de l'oubli;

Où se chagrinent les déesses
Dans des palais emplis d'ivresse
Entre l'orage les marées
L'amour et la fidélité.

Oh cieux des images tristes
Lorsque la vie n'a plus d'artiste,
Cieux des querelles millénaires
Pour des versets et des prières.

Mais cieux à l'alcôve sublime
Où s'accrochent toutes les cimes
Sous la voute dorée d'étoiles…
Clous de bonheur sur une toile.


----------- 11-03-019.

Magnifique ! Tu es en veine d'inspiration. Bravo !

Bonjour Montp et merci.