Persiste en ma mémoire
Les brumes les plus noires
Où de sombres histoires
Tremblent face au miroir,
Dans les voiles d'un soir
Sans panache et sans gloire
Murées au déversoir:
Perfide désespoir.
A l'ombre d'un savoir
Auquel on croyait croire
Noyé dans le lavoir
De l'immense pressoir;
Aux fontaines se "moire"
L'insouciance d'avoir
Amour, bonheur, espoir,
Scellés par le rivoir.
Mais nos rues sont pavées
D'images délaissées,
Souvenirs oubliés
Sous l'alcôve brisée
Et sur le blanc métier
De vie inespérée
S'écoulent les étés
En rubans malmenés.
La mémoire salie.
- Le Merle Blanc
- Cygne chanteur
- Messages : 522
- Inscription : 22 décembre 2016, 20:46
La mémoire salie.
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau