Brassens

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Aureplume
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Brassens

Message par Aureplume »

Je ne savais pas où le poster, ici ou dans poésie... Je suis un grand fan du tonton Georges (malgré mon jeune âge) !
[youtube]EiYXIX4ftxQ[/youtube]
Dernière modification par Aureplume le 04 août 2016, 15:54, modifié 1 fois.
"Peindre en pleine forêt, c'est le rêve de n'importe quel fumeur de pétards !" T.
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Re: Brassens

Message par Aureplume »

Comment on fait le youtube hein hein hein ? :pleur4:
"Peindre en pleine forêt, c'est le rêve de n'importe quel fumeur de pétards !" T.
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Re: Brassens

Message par Montparnasse »

Demande à Dona, c'est une spécialiste (il suffit d'être persuasif Comment bien fouetter sa modératrice)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Brassens

Message par Aureplume »

[youtube]iZpNgSaYWts[/youtube]
"Peindre en pleine forêt, c'est le rêve de n'importe quel fumeur de pétards !" T.
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Re: Brassens

Message par Montparnasse »

Sans v= si je ne l'ai pas dit 237 fois :mrgreen:

Ah, voilà ! ;)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Brassens

Message par Montparnasse »

La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille.

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et de ta plus belle écriture,
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord,
Que sur un seul point : la rupture.

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes.
Que vers le sol natal mon corps soit ramené,
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée,
Terminus en gare de Sète.

Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf,
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf,
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux,
Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu,
Place aux jeunes en quelque sorte.

Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la Corniche.

C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".

Et c'est là que jadis à quinze ans révolus,
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus,
Je connu la prime amourette.
Auprès d'une sirène, une femme-poisson,
Je reçu de l'amour la première leçon,
Avalai la première arête.

Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s'en serviront de paravent,
Pour changer de tenue et les petits enfants,
Diront : chouette, un château de sable !

Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.

Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie,
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,
Le Mistral et la Tramontane,
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle, un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane.

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller,
Avec rien que moins de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus,
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus,
Pour un petit bonheur posthume.

Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon,
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon,
Pauvres cendres de conséquence,
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.

Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.


Tout ceci me rappelle quelque chose...

Image

L'Etang

Je suis un étang de sel brûlé par le soleil ;
Deux vents de terre balayent incessamment mes eaux
Accrochant des étoiles et des rides à mon front.

Dérangé, je mugis et je gonfle mon dos
Comme une immense bête qui plie
Sous la force constante d'un impudent assaut.

Je suis une gorge profonde où la vie prolifère ;
Muges et Demoiselles sillonnent mon coeur de vase ;
Les algues m'envahissent, mes fleurs sont maladives.

Quand le vent est marin,
Mes eaux gonflent et débordent mes rives ;
Des navires déploient leurs voiles comme des joues.

Sur mon rivage, les pontons font d'immenses plongeoirs,
Et de vieux tamaris s'inclinent
Respectueusement au-dessus de mes flots.

A proximité d'un phare, j'ai dessiné une anse,
Patient mélange de roche et de verdure
Dont l'indicible beauté saura charmer votre âme.

Je nourris une multitude d'oiseaux affamés ;
Mais aux goélands criards,
J'aurais préféré des hôtes plus discrets ;
D'élégants flamands roses,
Dont je regarde passer, rêveusement,
Le vol doux et gracieux.

Du nageur fidèle, j'aime sentir la vigueur ;
Alors que son esprit parcourt mon onde irréelle,
Il étend ses membres déliés
Comme l'animal marin qu'il croit être
(Je lui donne le droit de s'unir à moi,
Car, de cet amour, au moins, il ne se vantera pas.)

Des voiliers multicolores parsèment mes dimanches,
Et jouent dans mes parcs à coquillages ;
Le pointu du pêcheur leur cède le passage,
Quand, de la sueur de son front,
Son capitaine a fini d'adoucir mes eaux.

J'ai oublié le nom des marins
Qui ont creusé des sillons sur mon dos,
Et ceux que la fortune a livrés à mes bras ;

Sirène, fais-leur entendre tes chants !
Donne-leur l'ivresse, en même temps que la mort,
Et livre, à leurs yeux qui se ferment,
La voluptueuse beauté de ton corps.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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