Paléoanthropologie

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Atomes tourmentés sur cet amas de boue,
Que la mort engloutit et dont le sort se joue,
Mais atomes pensants, atomes dont les yeux,
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(Voltaire, extrait du Poème sur le désastre de Lisbonne)
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Montparnasse
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Paléoanthropologie

Message par Montparnasse »

Paléoanthropologie

Source : Wikipédia

C'est la science qui étudie l'évolution humaine. Celle-ci désigne les différentes étapes qui ont permis d'aboutir à l'homme moderne, à partir de ses ancêtres primates. Elle ne se limite donc pas à l'étude du genre Homo mais à tous les membres des groupes suivants : les hominidés du Messinien (7 Ma - 5 Ma), les Australopithèques (4,4 Ma - 1 Ma), les Paranthropes (2,7 Ma - 1 Ma) et les représentants du genre Homo (apparition entre 2,5 et 2 Ma).

En 1823 est découverte au Pays de Galles la dame rouge de Paviland, premier fossile d'homo sapiens connu.

En 1829, Philippe-Charles Schmerling, médecin belge, découvre dans les grottes d’Engis plusieurs ossements fossiles, dont un crâne humain qui sera bien plus tard identifié comme celui d'un enfant néandertalien, ainsi que le crâne d'un adulte du néolithique.

Grottes Schmerling

Image

En 1848, un crâne d'adulte néandertalien, beaucoup plus caractéristique, sera découvert à Gibraltar dans la carrière de Forbes.

En 1856, dans une carrière de la vallée allemande de Neander, des ouvriers mettent au jour des ossements et un fragment de crâne. L'espèce Homo neanderthalensis est décrite en 1864. Les autres découvertes anciennes concernent à la fois des fossiles d'Homo sapiens (Cro-Magnon en 1868) et d'Homme de Néandertal, dont les squelettes de la Grotte de Spy en 1886 et de la Chapelle-aux-Saints en 1908.

En 1859, première date cruciale pour la théorie de l'évolution, Charles Darwin publie L'Origine des espèces. Suite aux théories énoncées dans cet ouvrage, le biologiste et philosophe allemand Ernst Haeckel proposa un arbre généalogique théorique de l’homme dans lequel il fait apparaître un « chaînon manquant », un être intermédiaire entre le singe et l’homme. Dans son ouvrage "L’histoire de la création naturelle", paru en 1868, il nomma cette créature hypothétique Pithecanthropus alalus. L’absence de langage articulé était considérée comme l’une des caractéristiques nécessaires du Pithécanthrope.

En 1871, Darwin publie "La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe", ouvrage dans lequel il avance que, dans la nature actuelle, les chimpanzés et les gorilles sont les groupes les plus proches de l'espèce humaine et qu'il a dû exister des ancêtres communs aux singes et à l'homme qui vivaient en Afrique.

À partir de 1891, l'anatomiste néerlandais Eugène Dubois découvre sur l'île de Java des ossements fossiles ayant appartenu à Pithecanthropus. Il définit alors l'espèce Pithecanthropus erectus car un fémur mis au jour appartient incontestablement à un être bipède.

En 1921, le géologue suédois Johan Gunnar Andersson découvre à Zhoukoudian en Chine, près de Pékin, des fossiles que le professeur canadien Davidson Black décrit en 1927 comme appartenant à une nouvelle espèce contemporaine de Pithecanthropus erectus, le Sinanthrope.

Aujourd'hui, le Sinanthrope et le Pithécanthrope sont regroupés au sein de l'espèce Homo erectus.

En 1924, Raymond Dart découvre le fossile de l'enfant de Taung en Afrique du Sud (Australopitecus Africanus) ; c'est le premier australopithèque connu.

En 1959, Louis et Mary Leakey trouvent le premier australopithèque robuste en Afrique centrale. Ils créent l'espèce Australopithecus boisei, datant d'1,75 million d'années.

En 1967, Vincent Sarich, anthropologue, et Allan Wilson, biologiste moléculaire, mesurent la distance immunologique entre l'homme et les grands singes africains. Ils évaluent la date de la divergence aux alentours de 5 millions d'années.

En 1974, Lucy (Australopithecus afarensis) est découverte, toujours en Afrique orientale ; elle a 3,2 millions d'années. Yves Coppens popularise l'East Side Story quelques années plus tard, théorie qui localise le berceau de l'humanité à l'est du Grand rift africain. Depuis ces découvertes, les biologistes ont réévalué l'époque de la dichotomie et estiment qu'elle pourrait avoir eu lieu il y a 6,3 Ma. Selon Michel Brunet, dont l'équipe a mis au jour Toumaï, la séparation entre l'Homme et le singe à partir de l'ancêtre commun aurait eu lieu aux alentours de 8 Ma.

En 1982, David Pilbeam découvre une face d'hominoïde au Pakistan datant d'environ 10 Ma ; elle est attribuée à une nouvelle espèce de primates, le Ramapithecus ; ce fossile est aujourd'hui considéré comme la femelle d'une espèce déjà connue, le Sivapithecus, espèce apparentée à l'orang-outan actuel.

En 1995, un fragment de mandibule d'un individu surnommé Abel (Australopithecus bahrelghazali) est retrouvé au Tchad ; le fossile date de 3,5 à 3 Ma et est plus ou moins contemporain de Lucy. Le sensationnel de cette découverte réside dans le fait qu'Abel est situé à 2 500 km à l'ouest du Grand Rift, en Afrique centrale, ce qui remet en question la théorie de l'East Side Story.

En 2000, Orrorin tugenensis est retrouvé au Kenya ; il a 6 Ma.

En 2001, Ardipithecus kadabba (5,8 à 5,2 Ma) et Toumaï (Sahelanthropus tchadensis, 7Ma) sont découverts, respectivement en Éthiopie et au Tchad.

De nos jours, les nombreux fossiles découverts sur tous les continents ont complètement transformé notre arbre évolutif en un « buisson » très fourni. Plusieurs modèles ont été proposés et l'un des plus complexes est le suivant :

Le buisson de l'évolution humaine

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Ce tableau prend en compte les hypothèses suivantes :

Homo rudolfensis serait une espèce à part entière et non une sous-espèce de Homo habilis.

Homo antecessor serait l'ancêtre commun de Homo heidelbergensis et de Homo rhodesiensis.

Homo floresiensis descendrait directement de Homo erectus, et ses ancêtres seraient arrivés sur l'île de Flores il y a environ 800 000 ans, mais n'auraient pas constitué une espèce à part entière initialement.

Les hommes de Néandertal appartiendraient à l'espèce Homo neanderthalensis, distincte de Homo sapiens.

Les migrations primordiales

Le berceau de l'humanité semble être l'Afrique. Yves Coppens a émis l'hypothèse (East Side Story) que l'Afrique de l'Est a vu naître les premiers hominidés. Mais la découverte d'Hominidés au Tchad amène à repenser ce schéma. De plus l'Afrique de l'Ouest ne donne pas les conditions nécessaires à la préservation de fossiles pour ces périodes anciennes. Par la suite s'opèrent deux sorties d'Afrique. La première se situe autour de -800 000 ans. Elle voit des hominidés que l'on dénomme Homo erectus sensus lato se répandre tout d'abord en Asie puis en Europe. La seconde concerne notre espèce et s'est déroulée vers -100 000 ans. Là encore l'Asie est colonisée la première (Australie -60 000 ans), l'Europe vers -30 000 ans et enfin les Amériques vers -12 000 ans.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Dona
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Re: Paléoanthropologie

Message par Dona »

Très intéressant !
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Montparnasse
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Re: Paléoanthropologie

Message par Montparnasse »

C'est le seul article relativement complet que j'ai trouvé sur le web mais le sujet méritait mieux. Il y a sûrement des ouvrages passionnant sur le sujet (malgré les nombreuses guerres de chapelles qui existent).
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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