Jean Ferrat

Règles du forum
Utiliser un lien vers un hébergeur de photos / vidéos / sons plutôt qu'un transfert de fichiers vers le forum (l'espace est limité). Merci !

Ex : http://www.casimages.com/ https://www.youtube.com/
Avatar de l’utilisateur
Montparnasse
Administrateur
Messages : 4230
Inscription : 04 janvier 2016, 18:20
Localisation : Balaruc-les-Bains (34)
Contact :

Jean Ferrat

Message par Montparnasse »



Jean Ferrat - On ne voit pas le temps passer (1965)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Avatar de l’utilisateur
Le Merle Blanc
Cygne chanteur
Messages : 522
Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

Re: Jean Ferrat

Message par Le Merle Blanc »

Bonjour Montp.
Je n'vais pas encore trouvé ta dédicace à Monsieur Ferrat,c 'est peut-être lui qui inspira jadis
mes premiers vers.Serait-ce une bonne idée d'approfondir le thème ?
Je compte sur toi,à plus.
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
Avatar de l’utilisateur
Montparnasse
Administrateur
Messages : 4230
Inscription : 04 janvier 2016, 18:20
Localisation : Balaruc-les-Bains (34)
Contact :

Re: Jean Ferrat

Message par Montparnasse »

Oui n'hésite pas à mettre des clips, toutes les contributions sont bonnes ! J'ai expliqué comment faire ici :

Apprenez à intégrer des vidéos dans vos messages !

;)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Avatar de l’utilisateur
Le Merle Blanc
Cygne chanteur
Messages : 522
Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

Re: Jean Ferrat

Message par Le Merle Blanc »

Salut les spleeniens.
Je viens en fouillant dans mes cahiers, de retrouver ce poème que j'écrivis en avril 2010 sur une petite table dans
une chambre d'hôtel à Saint Sauves (Auvergnes) alors que je faisais du déplacement.
Je voulais de suite en le relisant, supprimer deux strophes... mais finalement, je vous le soumets sans aucune correction.
Je précise simplement qu'il faut avoir une connaissance approfondie de la poésie de Ferrat pour cibler certains passages.

L'adieu au poète.

Il a tiré sa révérence
Un matin de lumière glacée
Le poète s'en est allé
Rejoindre le soleil des cieux
Une note d'incandescence
Sur ses pales lèvres ourlées
Un sourire sur ses yeux plissé
Fixé sur un dernier adieu.

Il va retrouver ses amis
" Brel, Ouralou, et Aragon"
Il va pousser ses coups de gueule
Près de Brassens dans le brouillard
Il va chevaucher la nuit noire
Entre "Desnos et Eluard"
Pleurer la terre pleurer la vie
Pleurer "l'amour et ses raisons"

Savoir vivre sa nuit tout seul
Comme le fut sa vie troubadour
Oublier les regards de haine
Même dans les yeux de saint Pierre
Jeter une dernière pierre
Quand les critiques se déchainent
Voir luire au fond de son linceul
La dernière farce le dernier tour.

Flotter sur le grand "Potenkine"
Voyager dans " un train d'enfer"
Marcher sur "une mer divine"
"La liberté au point la rose"
Revoir "les belles étrangères"
Faire ce que personne n'ose
Un pied de nez à "d'Ormesson"
Et une prose pour "Aragon".

Croiser sur la rout' de grenade
Le chemin de "Garcia Lorca"
Sous le pas pesant des soldats
Serrer la main de "Nérouda"
Chanter avec " les camarades"
L'image d'un siècle bannit
Braver encore les képis
Et les matraques impolies.

Adieu poète adieu l'ami
Toi qui berças ma poésie
Qui sur des "motifs d'oignons bleus"
Faisait rire les anges des cieux
Qui sur une image de "France"
Vibrait d'amour de tolérance
En voyant s'épanouir la nuit
Le soir seul face à ton miroir.

"Chanter et encore chanter"
Ce n'est plus ce que l'on proclame
Ta voix à jamais effacée
Brisée sur le couteau des lames
De toutes ces mères déchainées
De toutes ces mères démunies
Qui par leur regards appauvris
N'ont jamais su que te chercher.

Adieu poète adieu l'ami
Nous garderons au fond de nous
Toutes tes notes de folies
Et tes sourires d'amitié
Ces mots que tu faisais briller
Jusque dans le ciel de nos vies
Tous ces nuages tous ces remous
Que tu savais broder pour nous.

"Antraigues" que ta montagne est triste
Malgré ses "enfants au soleil"
"Ces promeneurs ces touristes"
Qui venaient espionner l'artiste
Au creux des cieux un arc en ciel
Vibrant comme un dernier aveu
Faisant naître une larme au yeux
Comme une braise dans un feu.

Et si ta vie "ne fut qu'un cri"
Ou une image "d'embellie"
Proser l'amour proser la vie
Montrer la misère d'autrui
Faire vivre un panache de gloire
Sur un chant que tu voulais noir
Alors pour ta dernière histoire
Adieu poète adieu l'ami.

------------ Saint Sauves Avril 2010
Dernière modification par Le Merle Blanc le 29 mai 2017, 14:05, modifié 3 fois.
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
Avatar de l’utilisateur
Liza
Grand condor
Messages : 1538
Inscription : 31 janvier 2016, 13:44
Localisation : France

Re: Jean Ferrat

Message par Liza »

Ma strophe préférée : la dernière.
Un très beau compliments pour un chanteur poète qui le mérite.
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
Ma page Spleen...
Répondre