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Victor Hugo

Publié : 01 février 2016, 15:44
par Montparnasse
On me tordait, depuis les ailes jusqu'au bec,
Sur l'affreux chevalet des X et des Y;

(extrait de "A propos d'Horace", Les Contemplations, 1856)

Re: Victor Hugo

Publié : 21 mars 2016, 10:23
par Montparnasse
Tous ces faux biens qu’on envie
Passent comme un soir de mai.
Vers l’ombre, hélas ! tout dévie.
Que reste-t-il de la vie,
Excepté d’avoir aimé !

(extrait de "Soirée en mer", Les Voix intérieures, 1836)

Re: Victor Hugo

Publié : 21 mars 2016, 11:37
par Montparnasse
Qui sait si, ramassant à terre sans effort
Le ciseau colossal de Michel-Ange mort,
Il ne doit pas, livrant au granit des batailles,
Faire au marbre étonné de superbes entailles ?

(extrait de "Tentanda via est", Les Voix intérieures, 1837)

Re: Victor Hugo

Publié : 21 mars 2016, 16:11
par Dona
Puisque nous sommes dans "Les Contemplations", je ne puis m'empêcher de citer un extrait de cette fameuse diatribe rimée : :coeur:

" La langue était en ordre, auguste, époussetée,
Fleurs-de-lis d'or, Tristan et Boileau, plafond bleu,
Les quarante fauteuils et le trône au milieu ;
Je l'ai troublée, et j'ai, dans ce salon illustre,
Même un peu cassé tout ; le mot propre, ce rustre,
N'était que caporal : je l'ai fait colonel ;
J'ai fait un jacobin du pronom personnel,
Du participe, esclave à la tête blanchie,
Une hyène, et du verbe une hydre d'anarchie.
Vous tenez le reum confitentem. Tonnez !
J'ai dit à la narine Eh mais ! tu n'es qu'un nez !
J'ai dit au long fruit d'or : Mais tu n'es qu'une poire !
J'ai dit à Vaugelas Tu n'es qu'une mâchoire !
J'ai dit aux mots : Soyez république ! soyez
La fourmilière immense, et travaillez ! Croyez,
Aimez, vivez ! – J'ai mis tout en branle, et, morose,
J'ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose. "

Re: Victor Hugo

Publié : 21 mars 2016, 17:47
par Montparnasse
:super:
Puisque nous sommes dans "Les Contemplations"
Pas encore... j'y viendrai un jour ;) C'étaient "Les Voix intérieures".

Re: Victor Hugo

Publié : 23 mars 2016, 13:34
par Dona
Dona a écrit :Puisque nous sommes dans "Les Contemplations", je ne puis m'empêcher de citer un extrait de cette fameuse diatribe rimée : :coeur:

" La langue était en ordre, auguste, époussetée,
Fleurs-de-lis d'or, Tristan et Boileau, plafond bleu,
Les quarante fauteuils et le trône au milieu ;
Je l'ai troublée, et j'ai, dans ce salon illustre,
Même un peu cassé tout ; le mot propre, ce rustre,
N'était que caporal : je l'ai fait colonel ;
J'ai fait un jacobin du pronom personnel,
Du participe, esclave à la tête blanchie,
Une hyène, et du verbe une hydre d'anarchie.

Vous tenez le reum confitentem. Tonnez !
J'ai dit à la narine Eh mais ! tu n'es qu'un nez !
J'ai dit au long fruit d'or : Mais tu n'es qu'une poire !
J'ai dit à Vaugelas Tu n'es qu'une mâchoire !

J'ai dit aux mots : Soyez république ! soyez
La fourmilière immense, et travaillez ! Croyez,
Aimez, vivez ! – J'ai mis tout en branle, et, morose,
J'ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose. "

Ah c'est délicieux cette révolution de l'écriture !! :)

Re: Victor Hugo

Publié : 06 avril 2016, 16:02
par Montparnasse
Un des reflets du ciel, c’est le rire des femmes ;

(extrait de "Regard jeté dans une mansarde", Les Rayons et les Ombres, 1840)

Re: Victor Hugo

Publié : 09 mai 2016, 15:02
par Montparnasse
" D’autres vont maintenant passer où nous passâmes.
Nous y sommes venus, d’autres vont y venir ;
Et le songe qu’avaient ébauché nos deux âmes,
Ils le continueront sans pouvoir le finir !

(Tristesse d’Olympio, Les Rayons et les Ombres, 1837)

Re: Victor Hugo

Publié : 11 mai 2016, 13:23
par Dona
Montparnasse a écrit :Un des reflets du ciel, c’est le rire des femmes ;

(extrait de "Regard jeté dans une mansarde", Les Rayons et les Ombres, 1840)


Voilà un homme qui savait parler aux femmes ! :bouquet:

Re: Victor Hugo

Publié : 26 août 2016, 18:03
par Montparnasse
« J’ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose. »

(Les Contemplations, 1834)