Le Spleen de Paris

Bon : j'y vais demain soir (avec belle-maman )

Ca vaudra un petit compte-rendu, ça ait longtemps que je n'y suis pas allée.

Bon... voilà ...

Hier soir, j'étais de sortie avec belle-maman: nous sommes allées au Grand T, théâtre nantais réputé pour ses créations mais aussi ses mises en scène revisitées.
C'était "L'Art de la comédie".
Intrigue très alléchante : le préfet a interdit à une troupe de théâtre de jouer dans la ville sous prétexte que le théâtre ne sert à rien. Les comédiens vont qui prouver le contraire en se faisant passer, tour à tour, pour de vrais personnages, le théâtre dans le théâtre quoi.

Bon, je m suis endormie dès le premier quart d'heure et à chaque tirade longue, j'ai essayé de tenir le coup mais j'ai fini par somnoler, grave, pendant deux bonnes heures.

Du reste, au salut, on a bien vu que les comédiens n'étaient pas contents d'eux. D'ordinaire, les saluts de la fin se font tout en sourires, ce n'était pas le cas.

Prochaine sortie : en décembre avec "Dom Juan", ça devrait être mieux.

Ben mince ! pas de chance pour belle-maman !

Oh ! belle-maman a vu 7 pièces de théâtre en 3 jours, lors du festival que nous avons organisé. Elle s'est régalée. Ca a compensé sa déception !

Mardi 13 décembre, je suis allée voir : "Dom Juan" de Molière mis en scène par JEAN-FRANÇOIS SIVADIER


De Molière à Mozart, de scandales en fascination, l’histoire du « grand seigneur méchant homme » a pris la tournure d’un mythe libertaire. Dom Juan enlève les nobles dames, séduit les paysannes, renie l’amour filial et finit foudroyé par la statue du commandeur. Mais ce résumé ne révèle rien : le libertin qui revendique son droit au blasphème, à l’infidélité et à l’irrespect reste insaisissable. Son insoumission, même punie, est flamboyante et attirante. Dès le début, son lâche valet Sganarelle nous prévient : son maître est « le plus grand scélérat » doté d’un cœur « à aimer toute la terre ». Alors qui est-il vraiment ? Un grand idéaliste, un petit vaniteux ? Rien qu’un homme en somme ? En s’attachant à l’ambivalence du héros, Jean-François Sivadier saisit la vitalité des désirs et l’impuissance politique qui caractérisent l’impatiente jeunesse, quel que soit son siècle.

Ca a été un succès. La salle était bondée et pleine à moitié de lycéens. J'ai été heureuse de savoir qu'un jeune public voyait cette pièce parce que je me suis dit que lorsqu'on voit ce genre de pièces à 15 ans, on a aura toujours envie de revenir au théâtre !
La scénographie n'a économisé sur aucun moyen pour mettre en valeur les péripéties de la pièce. Pour reproduire "la pièce à machines", révolutionnaire à l'époque de Molière, le metteur en scène n'a pas lésiné sur les procédés tels que : voiles de navire (pour évoquer le naufrage de Dom Juan), de voiles qu'on manoeuvre pour les afficher sur scène ou au contraire changer de décor, neige artificielle et effets sonores (pour la tempête en mer), statues géantes, lumières sépulcrales ( lors de la découverte du tombeau du Commandeur) etc... En haut du rideau était affiché un compteur... Beaucoup de gens se sont interrogés sur son utilité... et puis on a fini par comprendre : les chiffres décroissaient à chaque mention du mot "Ciel" et ce terme est vraiment très présent dans la pièce. A "zéro", on peut s'attendre à la chute infernale du protagoniste.

Autre découverte : le jeu des paysans Charlotte, Pierrot et Mathurine, modernisés dans leurs vêtements et jeu dramatique mais fidèles au texte d'époque. Le valet Sganarelle a été parfait (c'est aussi le premier rôle). Dom Juan (superbement joué) nous laisse toujours, depuis plus de trois siècles, sur notre faim... Le dénouement en apothéose, même mérité, laisse le spectateur en proie aux éternelles questions : jusqu'où Dom Juan n'a-t-il pas raison?


http://www.legrandt.fr/spectacles/dom-juan

La dernière fois que je suis allé au théâtre, c'était pour Dom Juan, à la Comédie Française. J'avais trouvé ça décevant. Peut-être suis-je trop frileux devant les mises en scène actuelles. L'acteur qui jouait Dom Juan, un Russe je crois, avait un accent peu en rapport avec le personnage, je le trouvais trop emphatique.
La scène théâtrale nantaise semble pleine de vigueur.

Le théâtre ne conviendrait-il pas aux spleeniens que vous êtes seuls Dona et Montp à vous
partager le site ? Moi le théâtre ne me branche pas trop, c'est un domaine sur lequel je ne
me suis jamais penché, mais histoire de ne pas vous laissez solitaire je vais essayer de m'y
intéresser. A plus

Merci ! Dona est intarissable sur le sujet et c'est une consommatrice régulière

Ah ça c'est super sympa ! Merci Merle blanc de te montrer solidaire! j'adore ça Ca va me redonner envie d'écrire des posts dans cette rubrique

J'ai fait un atelier théâtre l'année dernière et je vais régulièrement au théâtre. Ma moitié est très investie dans ce milieu (elle est présidente d'une asso de théâtre amateur qui organise un festival annuel dans notre ville/ elle joue aussi parfois); moi, je vais beaucoup au théâtre par profession mais aussi principalement par goût.

As-tu fait du théâtre ? A l'école ? Au lycée ?

Bonjour Dona
Il me revient en mémoire les fêtes de fin d'année d'une école de campagne, où sous le préau une scène
en bois avait été montée; où les enfants des classes répétaient par groupes, qui leurs scénettes, qui
leurs chants en chorales sous les directives des maîtres .Il ne me reste que quelques souvenirs de ces temps
révolus, nous jouions plus par amusement, dans le rêve des vacances à venir. N'ayant pas fréquenté les
lycées, je n'ai jamais vraiment fait de théâtre. Mes seules images théâtrales sont l'émission<<au théâtre
ce soir>> dont tu as sans doute entendue parler.
Que de bons moments de rire devant le petit écran en noir puis en couleurs, grâce à la prestation des comédiens comme: Anne-Marie Carrière, Jaqueline Mellan, Rosie Vartes, Jean le Poulain, Michel
Duchaussoy, Jean Piat, Jaques Weber, Jean Charles, André Roussin, et tant d'autres noms qui me sont
sortis de la tête.

Je me souviens de la phrase finale après le salut:
<<les décors sont de Roger Artes, les costumes de Donald Kardouel(peut-être y a-t'il des fautes
excuses moi à plus.