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Metathesiophobie

Publié : 22 octobre 2021, 23:20
par Van Brussel Jacques
Mais n'est-ce pas un atavique pour l'homme ? Je veux dire : L'homme a besoin vital de se créer un environnement protecteur, un périmètre de confort, autour de lui, ou il peut se sentir en sécurité, protégé. Seul la forme des objets est conditionnée par la civilisation, culture.

En premier lieu il y a le nom. Le nom est ce qui nous définit abord pour nous même puis dans le clan, voir la communauté élargie. L'enfant mort-né on lui donne un nom, pour qu'il existe. Même le clochard le moins sociabilisé tient au nom qu'il se donne, et ne supporte pas qu'il soit écorché. L'oubli ou l'écorchement du nom peuvent créer des tensions dans les familles et les familles élargie, (groupes sociaux dans lequel on évolue : amies communautés, travail). Parce que le nom est le premier des périmètres confort, vital pour l'homme. Le manque de nom nous déshumanise. Ce n'est pas nous physiquement parlant, certes, le nom est un concept, une chose interchangeable et que l'on change aisément (surnom, alias, nom de scène, pseudo sur internet, etc.) mais une fois qu'on a définit son nom dans une communauté, on y tien comme à sa vie, en tout cas son intégrité, sa liberté, sa personne.
Je ne pense pas qu'il y a beaucoups animaux qui se nomment.

Le deuxième environnement qu'on se crée c'est l'habitat, jusque dans sa forme la plus primitive. Le plus évident est la maison, qui délimite tres bien l'espace communautaire et l'espace privé. La forme la plus primitive étant la couche du clochard. Son emplacement et les objets dont elle est faite sont à son avis inalienable. C'est son périmètre de confort. Et plus cette espace devient intime, plus on se sent en sécurité et le lieu deviens l'espace où on peut librement exprimer sa personnalité sans les contraintes sociales.
Dans les transports publics avec quel acharnement on ne tient pas à la place qui nous a été attribué ? Dans le règne animal on peut observer un comportement analogue ; nid d'oiseau, caverne de l'ours etc.

Après il y a les objets, il y en a de 2 catégories les nécessaires et les objets de confort.

Les objets nécessaires sont les objets dont on a besoin pour vivre. Des meubles et ustensiles divers qui nous sont necessaire et qui se chargent émotionnellement de ce qu'on appelle "souvenirs". Chacune d'elle est lié à une part de notre vie. On peut les limiter jusqu'au stricte minimum, mais l'essentielle n'est pas là. Ce n'est pas le nombre qui fait essence, C'est un peu comme croire qu'on pourrait mieux aimer un enfant s'il est notre unique enfant, que si on aura plusieurs, l'amour qu'on lui porte est toujours le même. Il n'est pas innocent ce sentiment de viol qu'on éprouve après un cambriolage. Les objets sont une extension de nous-même.
Le premier de ceux-là, les vêtements. Il n'y aucune personne au monde, sain d'esprit, qui voudrai porter les vêtements, pire les sous-vêtements, d'Hitler. Alors que ce ne sont que des vêtements.
C'est sûr, il y a des peuplades qui vivent nus, mais jamais au pôle-nord.

Et puis il y a les objets de confort, les ornements, objets divers qu'on étale et avec lesquelles en agrémente nos intérieurs. Elles sont imprégnées de notre personnalité. Elles sont l'expression même de notre personnalité. On ne peut pas vivre sans tous ses objets completement inutile. Elles nous disent notre âme et personnalisent notre territoire, Sans, c'est comme il nous manquait quelque chose. Ses objets nous aident à appréhender notre intimité sereinement. C'e sont-elles, qui nous permettent en penetrant chez quelqu'un de nous faire une idée plus précise de sa personnalité. Le choix des choses, le nombre et la disposition en disent long sur les structures de notre ésprit.
Il y a des oiseaux qui ornes leurs nids de différents objets de formes et couleurs divers pour séduire leur belle et pour y nidifier. La femelle faisant le tour d'inspection des différents prétendants pour pouvoir évaluer à qui est a à faire. Dans les peuplades les plus primitives on possède des grigris.

La peur du changement est tout à fait normale, humaine. Tout changement nous oblige à nous redéfinir dans le temps, dans l'espace et parfois dans la communauté. Mais en même temps le changement est le propre de la vie. On ne peut pas vivre en dehors de la société. On est obligé de s'adapter un minimum à ces codes pour en faire partie. Déjà seulement l'entropie des choses nous oblige à en changer, au moins, de temps en temps.
La Metathesiophobie est la forme maladive de cette peur du changement. La Metathesiophobie ne saurait être la peur de se défaire des choses,
(La syllogomanie), mais plutôt la peur de' l'adaptation à ce changement. La peur qu'on porte atteinte par ce biais à sa personnalité, à ça personne même.