Cyprinidae (nouvelle courte)

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Dona
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Re: Cyprinidae (nouvelle courte)

Message par Dona »

C'est clair ! Et il y a aussi la triskaïdékaphobie : la phobie du chiffre 13.

Paraskevidékatriaphobie : C’est la peur morbide du vendredi 13 qui est généralement liée à une peur connexe du 13. Les personnes atteintes de cette phobie ne veulent pas voyager, aller au travail, aller dans un magasin ou faire quoi que ce soit un vendredi 13 pour éviter tout risque de mort.

Je vois qu'en Italie, c'est le 17 dont on a peur car celui-ci, écrit en chiffres romains (XVII) est l'anagramme du mot latin VIXI, qui signifie « j'ai vécu », c'est-à-dire « je suis mort »
En Chine et au Japon, le 4 est une homophonie du mot désignant la mort; je ne connais pas le mot qui désigne la phobie qu'on peut en avoir.

Tétraphobie : C’est la peur du nombre 4 qui est assez commune en Asie de l’Est et les régions du Sud-Est asiatique comme la Chine, le Japon, la Corée ou le Vietnam. Dans de nombreuses langues asiatiques la prononciation du 4 est très similaire voire identique au mot « mort ».
Dans ces pays, le numéro d’étage 4 est souvent absent dans les bâtiments, les hôtels, appartements, ainsi que les hôpitaux. Contrairement aux superstitieux qui ont une crainte raisonnable, les tétraphobiques ont peur du chiffre 4 au point que leurs capacités à mener une vie normale est presque rendu impossible.
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Dona
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Re: Cyprinidae (nouvelle courte)

Message par Dona »

:hehe: :hehe:

Non, ce sont (dans mon esprit) des appellations des Terres du Milieu relevant donc de l'Héroïc Fantasy (le genre du Seigneur des Anneaux). Je me suis laissée guider par ce consonances barbares, tu as raison, Erik le Viking ! :)
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Montparnasse
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Re: Cyprinidae (nouvelle courte)

Message par Montparnasse »

J'aime beaucoup ton texte mais je ne sais pas quel passage choisir. Je vais devoir chercher ce qui me semble moins bien. Tu l'auras cherché ! :mrgreen:

Trêve de plaisanterie, il y a ici quelque chose qui cloche. Le genre de trucs que tu soulignes dans tes copies :
Les soirées dans la caverne étaient l'objet de longs monologues où Lévirthum pleurait son infortune et sur la cruauté du sort des Hommes.
C'est un truc dans la syntaxe que je serais bien incapable d'expliquer avec des termes savants. Pour moi, tu peux écrire ce que tu as écrit dans deux phrases indépendantes mais pas dans la même.

1/ Lévirthum pleurait son infortune (ou était affligé par son infortune).

2/ Lévirthum pleurait sur la cruauté du sort des Hommes. (je ne trouve pas cette phrase très belle)

la 2 / pourrait s'exprimer ainsi :

Lévirthum s'indignait devant la cruauté qui frappe les Hommes.
Lévirthum pleurait le sort des Hommes.
Lévirthum s'indignait devant la cruauté de l'existence humaine.
etc.
Je recevais, de toutes mes ouïes, le désarroi de mon compagnon.
Contresens ? Les ouïes des poissons leur servent à respirer (en évacuant l'eau qu'ils ont aspirée par la bouche) et non à entendre. Néanmoins la phrase est fort jolie. Elle a droit de citer dans la sphère poétique.
Mes écailles s'étaient colorées du même rouge que les madrépores des fonds marins et parfois irisées par les parois de nacre du coquillage
Pour la deuxième partie de la phrase, j'aurais écrit (pour reprendre son souffle) :

« elles étaient parfois irisées par les parois de nacre du coquillage. »

La fin est très belle. Pourquoi les points de suspension après « ne purent rien » ? La ponctuation n'est pas ma partie...
C'est au moment où Lothaire dérobait nos outres d'eau et notre nourriture, qu'un puissant tourbillon emplit le bénitier. Bientôt, une énorme vague fit déborder la vasque entière. Tous mes efforts pour y résister ne purent rien... tant que me jeter hors de l'eau et me laisser par terre. Mais curieusement, je trouvai mon souffle. En rampant au sol et mue par une force inconnue, je saisis le corps de mon aimé, nageai vers l'océan avant de nous perdre dans ses profondeurs.
C'est alors que, saisissant son pâle visage, je l'embrassai... et qu'il s'éveilla. Il en est ainsi des amours pures et sincères. Le pouvoir des Dieux et leur mansuétude avaient redonné vie à Lévirthum qui me regardait, médusé.
Je n'avais pas encore réalisé ce que j'étais devenue : mi-femme, mi-poisson, magie bienveillante ou malédiction, ma nageoire de sirène oscillait dans les eaux...
Merci ! :coeur:
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Dona
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Re: Cyprinidae (nouvelle courte)

Message par Dona »

Rhhhhhhhhhhhha ! Je manque de temps pour m'expliquer !

Merci Montp' pour ce long commentaire ! :)
J'y reviendrai.

C'est un texte peu apprécié d'ordinaire (les gens n'aiment pas les trucs antiques, moi j'adore !) Ca fait quand même conte mythologique non ? :) Un mythe n'explique pas : c'est une croyance, collective, souvent erronée (puisqu'elle met en scène des personnages extraordinaires, surhumains, monstrueux, dotés de pouvoirs magiques...). J'ai essayé de travailler une sorte de ton oratoire, un peu comme dans une tragédie.

Côté syntaxe, il y a une faute... peut-être sur le "mes efforts ne purent rien... tant que". Je ne pense pas que ce tour soit correct parce que "tant que" ne veut pas dire "sinon" mais je trouvais que cela faisait antique ! Les trois petits points sont destinés à créer un suspense : comme le poisson tente de résister à la vague, il finit quand même par tomber par terre. Il devrait donc mourir. Or, non.
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