Alexandra

[Liza]

Alexandra

Elle offre ses sourires aux gens, elle rayonne d’une joie de vivre, non possédée. Son cœur bat simplement pour le sang, faire circuler. Taiseuse, son silence hurle à pleine voix. À en perdre le souffle, elle cherche sa voix. Tremblante, suffocante, toujours elle sourit. Une fille qui ne fait pas confiance aux gens et jamais franchement ne rit. Gardant tout en elle, ne sachant comment cela se dit. Elle aide, réconforte, soutient les autres, dans l'indifférence. Elle ne croit les paroles de personne. Elle est devenue maîtresse dans la comédie. Elle ne dit jamais rien, cela désarçonne. Ses mimiques étonnent. À la confiance, elle ne donne aucun crédit. Elle supporte la vie. Pleurer, elle n’a pas appris. Les dents serrées elle encaisse moqueries et mépris, elle sourit. Pas un mot, elle se mord les lèvres pour garder le silence ? A-t-elle le goût du sang dans la bouche ? Non ! Par une erreur de naissance d’une outrecuidance insigne, Alexandra ne parle pas, elle signe.

Liza

[Montparnasse]

Comme dirait ma comparse, c'est bien croqué (pouce levé)

J'ai, moi aussi, une amie qui signe. Elle viendra vous rendre visite au début de l'été. C'est une fille du soleil, une "fine méditerranéenne", qui n'a pas pris l'accent du Sud. Son prénom ? Adeline.

Elle fait partie des visiteurs que le forum ne peut détecter. De ceux qui n'ont pris corps que dans le pays des chimères et le royaume des songes.

Elle a dix-sept ans comme toi, Liza.

[Dona]

Alexandra

Elle offre ses sourires aux gens, elle rayonne d’une joie de vivre, non possédée. Son cœur bat simplement pour le sang, faire circuler. Taiseuse, son silence hurle à pleine voix. À en perdre le souffle, elle cherche sa voix. Tremblante, suffocante, toujours elle sourit. Une fille qui ne fait pas confiance aux gens et jamais franchement ne rit. Entassant en elle, ne sachant comment cela se dit. Elle aide, réconforte, soutient les autres, dans l'indifférence. Elle ne croit les paroles de personne. Elle est devenue maîtresse dans la comédie. Elle ne dit jamais rien, cela désarçonne. Ses mimiques étonnent. À la confiance, elle ne donne aucun crédit. Elle supporte la vie. Pleurer, elle n’a pas appris. Les dents serrées elle encaisse moqueries et mépris, elle sourit. Pas un mot, elle se mord les lèvres pour garder le silence ? A-t-elle le goût du sang en bouche ? Non ! Par une erreur de naissance d’une outrecuidance insigne, Alexandra ne parle pas, elle signe.

Liza

Alors là, bravo Liza ! La chute est excellente et on ne s'en doute pas une seconde ! C'est percutant : court, incisif avec une fin qui se termine par un effet de surprise, j'aime beaucoup beaucoup.

Mais juste une remarque : "Entassant en elle" est très lourd je trouve tout comme "A-t-elle le goût du sang en bouche ?", A-t-elle un goût de sang dans la bouche ? plutôt?

[Liza]

Choisir un titre

« Mutité » était le titre que j’avais choisi, finalement, j’en ai changé !

Donnerait-il la curiosité de lire à ceux qui ne connaissent pas le mot ?

Pour ceux qui connaissent, je donne la solution avant l’énigme !

J'ai choisi Alexandra pour la rime finale.

Au milieu de la nuit, entre deux sommeils, je n'ai pas toujours les idées très claires.

En quelques secondes, le titre scelle le sort de l’histoire. Tu as travaillé, cet effort est « révoqué » au premier regard par un titre passe partout. Orienter le lecteur au lieu de le désorienter. Trouver les mots simples qui génèrent la curiosité. Résumer en quelques mots le sujet traité. Nous le savons, le titre et le sous-titre sont les seules choses lues d’office et, selon l’intérêt qu’il perçoit, le lecteur lit plus loin ou passe à autre chose.

Ici le titre compte peu parce que nous sommes entre amis, notre curiosité est maintenue à flot par notre connaissance mutuelle. Sur AVP (sans parler de ceux qui postent dix histoires dans le même fil), c’est sensible. En dehors de la nouveauté, le visiteur est séduit par le titre. Je le constate : Mon parrain avec son sous-titre est plus lu que les autres. Volage et Seize ans avec leur titraille sont plus accrocheur.

Pour mon parrain, seuls Drôles d’amis et Maïly sortent du rang. (pourtant Maïly n’est pas une histoire complète, donc l’intérêt en est limité et le sondage est ignoré ! Compte tenu du sujet, Drôles d’amis devrait être plus populaire. Amour contagieux, au sous-titre il manquent les majuscules Séduction, Indifférence, Destruction, Abjection (SIDA)

Lorsqu’un visiteur a lu l’une de nos histoires, si elle n’est pas à son goût, qu’importe, il est impossible de réunir l’unanimité, en revanche, s’il l’a appréciée, pourquoi ne suit-il pas l’auteur au travers d’autres de ses créations ?

Ne prenez pas cela pour une récrimination, une critique ou une déception. Je suis venue ici pour avoir des avis critiques sincères et je n’ai pas à m’en plaindre. C’est un simple constat et mon seul but vise à améliorer mes faiblesses.

La « titraille » est un art : qui pourrait m’aider à le maitriser ? Je ne trouve personne.

Liza

[Dona]

Je crois comprendre ce que tu veux dire... Le titre est une accroche en lui-même. Je ne sais quels conseils te donner, je vais donc partir de mon expérience personnelle.

Je choisis souvent des titres en décalage avec le contenu pour favoriser un effet de surprise et donc d'accroche. C'est le principe de la publicité dont la stratégie ne repose pas sur le produit mais s'en écarte pour créér un effet détonant.

J'écris une nouvelle qui s'appelle "Le Nid des bengalis", des petits oiseaux communs au bec rouge je crois. Cette référence n'apparaît qu'une fois, plutôt vers la fin et est un rapprochement avec le personnage principal (avec sa voix notamment).
Les titres de mes textes en homéotéleutes sont souvent basés sur un mot recherché mais qui correspond à un aspect très précis de l'histoire racontée et souvent dans la chute. Par exemple, le texte qui parle du dictionnaire que mon grand-père m'a offert enfant se nomme "L'Herbier" parce que c'est l'usage que j'en ai; "Sawadee" parle des mes grands-parents qui ont dû quitté l'Indochine et abandonner tous leurs biens. J'ai donc gardé le "Bonjour" asiatique pour titrer ce texte. En ce moment, j'écris une nouvelle sur une élève brillante dans un collège de cancres. Cette fille sera résolument étonnée par un jeune homme myope et laid... qui va monter en grade. La nouvelle s'appelle donc "MYOPUS GRADUS" etc...

Peut-être peux-tu jouer avec un élément très éloigné de ton sujet mais qui a une signifiance quelque part et en rapport avec ton sujet. Par exemple, "La Carpe" pour "Alexandra". Je pense que ça ne te plait pas ou bien "Sourires muets" .
Le titre doit être mystérieux ou humoristique ou très savant (pour la curiosité qu'il provoque) ou de langue étrangère pourquoi pas ?

[Liza]

Pour un livre, le titre est moins prédominant, à moins que le lecteur recherche un titre précis. Le premier regard c’est la photo qui attire la prise en main, puis le résumé en quatrième de couverture qui emporte la décision (depuis le temps parrain et marraine connaissent). Mes hôtes ont fait des essais dans un Espace culturel, le test est probant. La jolie photo a entrainé la prise en main et la lecture du résumé. Je n’ai pas dit l’achat à tous les coups.

Ma recherche est centrée vers l’article ou la petite histoire qui n’a ni photo ni 4e de couverture. Celui qui est avec tous les autres dans une page de journal ou un forum, par exemple. Capter le lecteur est plus difficile. « Pas de mots inconnus, d’utilisation de sigles obscurs, d’allusion à une référence culturelle que ne possède pas le lecteur. Le titre est le télégramme, bref et explicite qu’envoie votre texte » précise le petit lexique que j’ai ! Facile à dire : il ne faut pas, faut pas… ce serait mieux s’il disait : il faut faire cela et cela, non ?

[Dona]

« Pas de mots inconnus, d’utilisation de sigles obscurs, d’allusion à une référence culturelle que ne possède pas le lecteur. Le titre est le télégramme, bref et explicite qu’envoie votre texte » précise le petit lexique que j’ai !?

Je ne suis pas d'accord avec ça. Personnellement, je suis davantage attirée parce une référence que je ne "possède" pas parce qu'elle m'intrigue. J'ai davantage de chances d'ouvrir un livre qui m'interpelle par un titre étrange, ambigü... qu'un livre au titre plus banal.

[Montparnasse]

La Discrète. Mais c'est le titre d'un film connu.
L'Absente C'est décalé.
La Secrète

[Liza]

Pour une histoire que l'on dépose sur la toile en epub en espérant une bonne diffusion, il faut éviter les noms trop courants (de film ou autres) pour ne pas qu'ils soient noyés dans la masse des propositions Google. Alexandra ne quittera pas le forum ! À ce propos, je me demandais s'il serait utile de présenter ici les histoires que j'ai mises sur AVP ? Vous les avez tous lues je suppose ?

Pour les livres, serions-nous des lecteurs atypiques ? Je suis d'une curiosité rare (jusqu'à conduire la voiture de Parrain sur le parking vide de l'hippodrome, juste pour savoir ce que conduire veut dire), dans une librairie, entre les cartes, les revues, etc., je ne sais même pas où sont les livres et ils ont une senteur de pétrole et de solvant. Je préfère les bibliothèques où les bouquins ont l'odeur du papier, de l'encre et, parfois, de la poussière.

Le choix et le goût de chacun est une chose indispensable à respecter impérativement, si tout était présenté de la même façon, quel ennui !

Où serait la diversité ?

[Dona]

À ce propos, je me demandais s'il serait utile présenter ici les histoires que j'ai mises sur AVP ?

OUI !

Vous les avez tous lues je suppose ?

OUI !


smiley content : et je veux bien les relire !