Sans nom
Publié : 24 décembre 2020, 04:11
Sans nom
Quand on perd ses parents on est orpheline, quand son épouse meurt on est veuf, quand la jeunesse nous quitte, vieux, on devient.
Quand on perd un gamin, il n’y a aucun mot pour désigner le père ou décrire la maman. Pour ceux qui, bordent leur enfant au cimetière, pas un poète, un écrivain ou un auteur n’a trouvé le mot, personne n’a eu assez de lettre pour décrire tant de douleur.
On nomme fou celui qui perd la tête, à manquer de sous on devient pauvre, celui qui a perdu la mémoire est amnésique. Mais il y a des situations ou cela se complique et qu’aucun mot n’explique.
On peut décortiquer les vieux dictionnaires, chercher le plus grand des vocabulaires, fouiller dans Baudelaire, jusqu’en terre, jusqu’à son dernier ver. On y trouvera pas de mots, pas de manière d’appeler le parent d’un enfant qu’il n’a plus, aucun mot pour cela, c’est l’inconnu.
Pourtant il y en a des mots émouvants et tristes, mais quand il manque un petit à sa couvée, il n’y en a pas d’assez grand. Il n’y a rien à dire, on ne sais même plus si on a le droit de vivre, on vit quand même, simplement pour ne pas crever, on tient le coup.
On rit afin de tarir le flot d’eau sans rives prenant sa source à nos yeux. On vit, à sa place, en se disant que de là-haut il serait fier de nous voir debout.
Quand on sauve un enfant on s’appelle héros, mais quand on en perd un, c’est tellement inconcevable, qu'il n’y a pas de mot.
Liza
Quand on perd ses parents on est orpheline, quand son épouse meurt on est veuf, quand la jeunesse nous quitte, vieux, on devient.
Quand on perd un gamin, il n’y a aucun mot pour désigner le père ou décrire la maman. Pour ceux qui, bordent leur enfant au cimetière, pas un poète, un écrivain ou un auteur n’a trouvé le mot, personne n’a eu assez de lettre pour décrire tant de douleur.
On nomme fou celui qui perd la tête, à manquer de sous on devient pauvre, celui qui a perdu la mémoire est amnésique. Mais il y a des situations ou cela se complique et qu’aucun mot n’explique.
On peut décortiquer les vieux dictionnaires, chercher le plus grand des vocabulaires, fouiller dans Baudelaire, jusqu’en terre, jusqu’à son dernier ver. On y trouvera pas de mots, pas de manière d’appeler le parent d’un enfant qu’il n’a plus, aucun mot pour cela, c’est l’inconnu.
Pourtant il y en a des mots émouvants et tristes, mais quand il manque un petit à sa couvée, il n’y en a pas d’assez grand. Il n’y a rien à dire, on ne sais même plus si on a le droit de vivre, on vit quand même, simplement pour ne pas crever, on tient le coup.
On rit afin de tarir le flot d’eau sans rives prenant sa source à nos yeux. On vit, à sa place, en se disant que de là-haut il serait fier de nous voir debout.
Quand on sauve un enfant on s’appelle héros, mais quand on en perd un, c’est tellement inconcevable, qu'il n’y a pas de mot.
Liza