Cosmopoeia

[Mr Strangeweather]

Dans la vallée sacrée des titans de silice
Les indiens Navajos saluaient le soleil.
Des tambours et des chants, l’alliance propice
Chassait de mon esprit les brumes du sommeil.

Aux rougeurs du matin, leur douce mélopée
Ajoutait le secret d’invisibles couleurs
Et peignaient au désert l’antique cosmopée
Que les géants de pierre ont gravée dans mon cœur.

Accueillez, criaient-ils, la complainte féconde
Dont nous sommes témoins depuis l’aube du temps !
Tremblez au grand fracas de la geste du monde
Entendez le récit des tous premiers instants !

Ce qu’ils ont dit alors, fut versé à mon âme
Dans les jarres scellées qu’abrite l’inconscient
Et je désespérais d’en trouver le sésame
Déployant vainement des efforts impatients.

Mais depuis que mes pas m’ont mené sur ta route
Et que nous arpentons ce doux sentier commun
Je sais puiser en toi le remède à mes doutes
Et lire sur ma peau la trace de tes mains.

Chaque sillon laissé par tes tendres caresses
Y dessine une carte au secret de la nuit.
J’y trouverai demain les nouvelles promesses
Qui diront le chemin des souvenirs enfuis.

[Dona]

Dans la vallée sacrée des titans de silice
Les indiens Navajos saluaient le soleil.
Des tambours et des chants, l’alliance propice
Chassait de mon esprit les brumes du sommeil.

Aux rougeurs du matin, leur douce mélopée
Ajoutait le secret d’invisibles couleurs
Et peignaient au désert l’antique cosmopée
Que les géants de pierre ont gravée dans mon cœur.

Accueillez, criaient-ils, la complainte féconde
Dont nous sommes témoins depuis l’aube du temps !
Tremblez au grand fracas de la geste du monde
Entendez le récit des tous premiers instants !

Ce qu’ils ont dit alors, fut versé à mon âme
Dans les jarres scellées qu’abrite l’inconscient
Et je désespérais d’en trouver le sésame
Déployant vainement des efforts impatients.

Mais depuis que mes pas m’ont mené sur ta route
Et que nous arpentons ce doux sentier commun
Je sais puiser en toi le remède à mes doutes
Et lire sur ma peau la trace de tes mains.

Chaque sillon laissé par tes tendres caresses
Y dessine une carte au secret de la nuit.
J’y trouverai demain les nouvelles promesses
Qui diront le chemin des souvenirs enfuis.

Quelle inspiration, M. Westminster !

Je n'arrive pas à commenter chaque poème posté mais je les lis tous.

Celui-ci détonne par sa touche exotique : le monde des Indiens et leur étrange cosmopée (quel mot magnifique!)

C'est le chant de tout un peuple antique et tu as toujours le don de ramener ces expériences collectives à un état d'âme individuel, c'est assez étonnant en si peu de mots. Et toujours aussi beau!
Un plaisir d'esthète, tes poèmes. Ils sont souvent parfaits. J'aime beaucoup celui-ci en particulier !