Le mépris de la vie.

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Le Merle Blanc
Cygne chanteur
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Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

Le mépris de la vie.

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La gaieté du soleil
Pose sur mes épaules
Comme un torrent de miel
Que les alcôves frôlent
Habillées du vermeil
Des écharpes d'Eole,
Au firmament d'un ciel
Vagabond et frivole.

Les nuages pressés
Courent à tous les vents
Sur de vagues contrées
D'été ou de printemps,
Et les fleurs qui s'ébattent
Dans l'herbe ou sur un lit
Verront-elles à minuit
Briller le soleil mat.

La richesse de l'air
Abime mes paupières
De ses poisons austères,
Ses poussières de pierre;
Les quelques larmes d'eau
Qui roulent sur mes joues
S'écoulent à l'égout
Sans rassasier mes maux.

Pour faire une chapelle,
Il faut un cœur deux ailes;
Pour faire un océan,
Un trou de l'eau du vent;
Mais pour faire une vie
Il faut tant de mépris
Sur l'ordre décadent
Des préceptes perdants.

A la lumière d'argent
Au son des cloches d'or
Qui ornent le décor
De palais rutilant
Où les castes grivoises
S'enivrent de bonheur
Tandis que les malheurs
Règnent à quelques toises.

Les rayons du soleil
N'ont pas la même couleur
Que l'on vive d'un bord
Ou l'autre du décor,
Et les sangs sur les mains
Coulent comme des leurres
Aux yeux des assassins
Protégés par leur ciel.

Il n'est de paradis
Sur terre qu'aux mécréants
Qui gèrent les pays
Etats et continents,
Qui creusent le fossé
Un peu plus chaque année
Par les fusils les bombes,
Par la haine du monde.

L'égalité des êtres
Décèdent à la naissance
Car beaucoup pour paraître
Sèment la décadence,
Et les révolutions
Ne portent pas leur nom
Emprisonnées qu'elles sont
Par le chant des canons.


Eté 2016
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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