Le Spleen de Paris

L'ombre sur l'horizon
Plisse ses voiles sombres
Comme autant de sillons
Au paradis des ombres.
La lumière recule
Sous le bleu de la louve
Accrochant des virgules
Aux nuages qui couvent.

Couleurs d'or et d'argent
Peintes sur le décor,
Sur l'encre rejoignant
De la terre le corps,
Quand au dernier instant
S'éteint le ruban vert
Dernier lien décadent
Sur l'ombre et la lumière.

Puis vient l'intense nuit
Dans son écrin de noir
Où la lune frémit
Sur un velours d'espoir,
Quand s'allument les rues
Aux guirlandes blafardes
Semant des vagues crues
Sur des âmes hagardes.

Blessée dans sa torpeur
De fêtes saturnales
En fin de journée pleure
La richesse ancestrale
Jetée aux crocs du loup
Assoiffé de couleurs...
Tumultueux remous
Happés par la noirceur.

18 12 2017.

Jolie poésie jetée aux crocs du loup.
De belles images très parlantes.

« Aux ors et aux argents
Peintes sur le décor, »

Un point coupe le derniers vers, donc j'aurais mis :

Aux ors et aux argents
Peints sur le décor,

Bonjour Liza.
Moi je sous entendais: que c'était les couleurs ors et argents qui étaient peintes...
ce n'est peut-être pas très évident, j'ai modifié le vers par "Couleurs d'or et d'argent"
cela apparaît sans doute mieux aux lecteurs... merci à plus.

Le sujet imposant l'accord est mieux défini.
Je pinaille ...

moi je viens de relire, et j'avoue que j'aimais mieux ma première version.
D'ailleurs sur mon cahier, je ne le modifierai pas.