Le Spleen de Paris

Chat dormait ronronnant
Lové dans son panier,
Moustaches frémissant
Par son souffle poussées,
Les paupières baissées
Sur ses yeux fatigués
Le ventre rond repu
D'agapes superflues.

Il rêvait surement
Abaissant ses oreilles,
Les griffes accrochant
Le doux tissu vermeil,
Tout l'être secoué
De soubresauts fiévreux
Que son corps ramassé
Faisait vivre peureux.

Parfois dans ses sursauts
Il gémissait penaud
Soulevant les paupières
Sur des images fières
Surfant sur un nuage
Par des contrées sauvages
Comme un chevalier preux...
Être vivant heureux.

A quoi peut bien rêver
Un chat dans son repos ?
La souris ou l'oiseau
Qu'il guett' l'œil aux aguets
Attendant de surprendre
Ces vivantes chairs tendres
Pour assouvir ses sens
De jeux, de chasse intense.

Ou bien noie-t-il ses rêves
Aux yeux d'un' chatte blanche,
Aux doux sourires d'Eve
A la manière franche;
Trottinant fièrement
Son pelage peigné
Sous le soleil ardent
D'un paradis zélé.

Qu'importe où ses voyages
Eclairent les images,
Où sa petite tête
Se perd dans les nuages...
Là où l'heure lui prête
De sublimes mirages
Faisant naître suaves
De charmantes octaves.


15 09 2017

Tes poésies sont toujours aussi belles Merle blanc et je les lis avec plaisir !


Je manque de temps par contre pour faire des commentaires... Ce n'est pas un mois où j'ai beaucoup de loisirs. Je me rattraperai... probablement aux vacances de la Toussaint.

Merci Dona bon courage à plus