Tempête marine.

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Le Merle Blanc
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Tempête marine.

Message par Le Merle Blanc »

Déroule l'océan ses vagues vagabondes,
Ses rouleaux d'aventures, mousses d'écumes blondes
Poussées vers les rives par l'haleine féconde
D'une nuée de vent s'abattant sur les ondes.

Musique de tempête, par Eol' serinée,
Au paradis des mers de l'ouragan blessé
Dans son chant déchiré, ses aires démontées
Son ventre écartelé, saignent des lames brisées.

Pauvres marins perdus sur des flots en furie,
Ballotés torturés au cœur noir de la nuit;
Dans la bourrasque infâme au tonnerre maudit...
Rêvez et implorez L'étroitesse d'un lit.

Griffés par les embruns doigts de mains insondables,
Tels des hommes reclus sur un navire malade
Bousculés par les grains les affres innommables
D'un désert déchaîné en saturnales fades.

Le gout du sel aux lèvres, larmes des mers aux yeux,
Inondés et glacés sur un rafiot peureux,
Les assauts ravageurs des vents impétueux
De tremblements secouent vos êtres malheureux.

Pourtant dans le combat vous naviguez précis,
Accrochés au compas, à son ruban de vie
Où les gueules béantes des monstres en folie
N'effraient pas l'horizon dont vous rêviez jadis.

Quand tangue la coquille, hurlant de tous ses gonds
Embarquant des torrents de lames sous le pont,
Qu'il ne sert plus à rien de chasser les démons
Vous priez en secret le Dieu Poséidon.

Puis vous ouvrez les yeux sur un miroir sans tache
Une alcôve bleu-ciel, une étendue pistache,
Vous faites disparaître, fatigués mais sereins
Les derniers aléas d'un voyage malsain.

---Décembre 2016
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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Le Merle Blanc
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Re: Tempête marine.

Message par Le Merle Blanc »

---- Les larmes de la terre... Décembre 2016

Regardez-là la terre
Ce regain de misère
Perdue dans l'univers
D'un océan d'enfer,
Où pèse sur les pôles
L'armes de Damoclès
Tandis que ses épaules
Courbent au vent d'Arès.

Les chevaux d'Apollon
S'embourbent dans les brumes,
Le Dieu Poséidon
Se perd dans les écumes
Des vagues alanguies
Par des croissants de lune
Lorsque la nuit frémit
Ses excès de rancunes.

Quand la furie des Dieux
Brule l'âme des cieux,
Que l'éden est tristesse
L'enfer une prouesse,
Athéna la déesse
Crie des larmes fatales
Aux heures matinales
En auror' boréales.

Déchirées au trident
Les voil' de vie nuptiales
Sous l'éclair infernal
Les assauts incessants,
Aux charmes éoliens
Battus par les tempêtes
Sans tambour ni trompette
Gisent d'un ciel malsain.

Pour les charmes d'un prince
Les reines se déchirent
Dans les palais trop mince
Des haines des désirs;
Là où l'amour succombe
Aux rêves englués
Que les cœurs torturés
Sèment comme des tombes.

Les Dieux ont bien changé
Les larmes sont restées,
Sur les routes secouées
De supplice et de sang,
Là dans des lieux maudits
Pleure l'enfant détruit
Par les mauvais présents
Des croyances bannies.
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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