Faux serments.

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Le Merle Blanc
Cygne chanteur
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Faux serments.

Message par Le Merle Blanc »

Je cherche ton visage
Dans le noir de ma peine
Là où l'idée m'amène
A rêver ton corsage,
Où s'enroule l'image
Dans mes yeux en voyage
Sur une étrange plage
Où s'enlise ma peine.

Où est-elle l'étoile
Qui colore tes yeux ?
Où les rires par deux
Courent comme une voile
Sur un océan bleu
De rêves et de jeux
Là où se peint la toile
De l'espoir infernal.

Qui court après l'amour
Peut perdre pour toujours,
On vit entre deux tours
De vid' dans les faubourgs,
On meurt jour après jour
Entre chaque détour
Où les roses d'un jour
Pleurent sur leur velours.

Chante la ritournelle
De la femme hirondelle
Qui se rêve plus belle
Sur une estrad' cruelle,
Où toutes demoiselles
Cherchent en ribambelles
Chacune plus rebelle
Les princes éternels.

Je t'ai trouvé un jour
Par hasard par détour,
Mais les lames du temps
Tournent trop en avant,
Et les printemps d'amour
Se perdent sans retour
Dans l'insomnie des vents
Où gisent les serments.

Et seul sur cette route
Mon âme est en déroute,
Il faut vivre des joutes
Le soir contre soi même,
Il faut peindre l'emblème
Soleil des cœurs aimants
Là où fuient les amants
La détresse et le doute.

------- Juillet 2013

Sensualité

Pleure un diamant bleuté
Au fond de tes yeux tristes
Comme une voie lactée
Où sombrent les abysses,
Sous un ciel où n'existent
Que des rêves hirsutes
Là où la vie exulte
Ses chimères d'artiste.

Comme une larme d'or
S'enroule sur ta joue,
Au somptueux décor
De ton visage doux,
Dans le vent qui caresse
Tes cheveux au teint fou
Le chant de la déesse
Charme mon cœur jaloux.

Tu cries comm' la rivière
Brille tel le soleil,
Vit comme l'hirondelle
Dans tes années premières,
Mais le triste remord
Dont tu revêt ton corps
T'empêche de rêver
A toute ta beauté.

Il est un chemin creux
Qui marche entre tes yeux
Où perdent les images
Leurs dessins chaleureux,
Là où d'étranges mages
Aux sourires malheureux
Effacent sur tes lèvres
Tes trop pesantes fièvres.

------- Automne 2013
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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