Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

En vers ou en prose !
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Le Merle Blanc
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Re: Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

Message par Le Merle Blanc »

Larmes pour les mots.

Sur les pétales d'une rose
Tes larmes s'écoulent moroses,
Tandis que les vers d'une prose
Font s'incliner tes lèvres roses.
Tu pleur' sur le déclin des mots
Sur leurs abjects tragédies,
Sur des histoires infinies
D'où ne naîtront jamais D'écho.

------- automne 2013

Le retour.

Sur un tapis de mousse
Les feuilles roulent rousses
Au souffle noir d'un vent
Rageur et dégradant
Tandis que dans le ciel
Les grues aux cris cruels
Tracent sur l'horizon
Leur V à l'unisson.

Volez sombres oiseaux
Vers des contrées lointaines
Où le soleil les eaux
Apaiseront les peines
De votre long voyage
Aux sublimes images
Dans l'azuré bleuté
Aussi doux qu'un été.

Reposez vos fatigues
Sur plages et sur digues
Au bord de longs étangs
De lacs ou d'océans...
Et quand mars sonnera
Les marches du printemps
Venez à petits pas
Ravir notre présent.

------- Automne 2013
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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Liza
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Re: Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

Message par Liza »

J'apprécie toujours !
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
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Le Merle Blanc
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Re: Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

Message par Le Merle Blanc »

L'horloge de mars.

Horloge accroche au ciel
Du temps la ritournelle
Quand vole l'hirondelle
De ses ailes nouvelles,
Quand les grues de leurs ailes
Battent l'azur cruel
Noyant dans l'éternel
Des mauvais jours le sel.

Ô! printemps revenu
Tant mars est accouru
Lorsque l'eau dans les rus
Gonfle les lits repus;
Quand le soleil timide
Fait frissonner les rides
Sur la verdur' des prés
Enfin régénérée.

Mais qu'il est loin déjà
Le désert de blancheur
Perdu dans l'au-delà
D'une chaude couleur;
Sur les rives, sur les cimes
L'astre sème ses rimes
Chaque plant s'émerveille
Au flot des cieux vermeils.

------- automne 2013

servitude.

Je coule au fil des jours
Comme l'onde sur l'eau,
Trébuchant tour à tour
Sans douceur sans repos,
Sur des roches de grès
Sur des courants de vent...
Quand l'âme se méprend
Aux douceurs d'un duvet.

Je cours au fil de l'eau
Comm' l'air sur les roseaux,
Comme un vent qui décoiffe
Les pétales de roses,
Comm' le vers sur la prose
De sa rime recoiffe
Le sonnet d'une vie
A jamais asservie.

Des rêves qui s'écroulent
Sur le tranchant des lames,
Aux larmes qui s'écoulent
Sous un regard sans flamme;
Sur les feux du bonheur
Git un démon sans cœur
Avivant dans les pleurs
La détresse, le malheur.

------- Novembre2013
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Le Merle Blanc
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Re: Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

Message par Le Merle Blanc »

Encore quelques uns!

L'être mal-aimé.

Sombre est le temps qui court,
Cruelles sont les nuits,
Pour tout être qui vit
Sans âme sans amour;
Sous le tourment du temps
Les océans de vent
Les averses des cœurs
Les griffes du malheur.

Sur la terre où tu pleures
Tes anales vaincues,
Tes chants de joies déchus
Tes fatigues, tes labeurs;
A espérer en toi
Une reconnaissance
Une image d'aisance
Sur tes années sans voies.

Toi l'être mal-aimé,
Avili, détesté,
Tu erres dans la vie
Tel l'astre dans la nuit;
Les poèm' de l'éden
Où s'éclaire l'été
Se sont sur ta déveine
A jamais refermés.

------- 01 2014.

----- Pleure.

Que de fleurs en couronne
Dessus les tombent trônent
Sur des ruisseaux de larmes
Abreuvés par les armes,
Par des amours déchus
Par des haines repues
Sur la terre où ne cesse
D'évoluer la misère.

Que d'âmes ensevelies
Par le chant du canon,
Par l'iris d'un fusil
La lumièr' des grands fonds;
Aux cœurs endoloris
De tant de survivants,
La douleur des enfants
Pleure comme un défit.

Pleurent les femmes, les mères,
Des marins trépassés,
Des homm' assassinés
Par l'horreur de la guerre,
Pleure, terre broyée
De pluies diluvienne
Des incendies semés
Sur tes forêts de chênes.

Pleure, l'enfant torturé
Par l'immonde folie
Des êtres asservis
De mal de cruauté,
Toutes les fleurs fanées
Privées de liberté
Livrées à l'esclavage
Sans espoir de sevrage.

Aux joies de quelques uns
Des millions sont en larmes,
Dans un monde où sans fin
Luit l'avenir infâme...
Et quelques médecins
Face à la bête en armes
Tentent d'un cœur chagrin
De libérer les âmes.

Pleure un Dieu dans le ciel
Auquel on ne croit plus,
Sur sa gloire éternelle
Sur son trône déchu;
Balayées par l'enfer
Des cruels sortilèges...
Toutes les croix de fer
Se murent dans la neige.

----- 01 2014
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Le Merle Blanc
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Re: Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

Message par Le Merle Blanc »

La chute.

Un rêve de soieries
Dessiné sur son corps,
De pierres, de rêveries
A son cou accroché,
Un brouillard de lumière
Comme un châle posé
Sur ses épaules fières
Habillées par l'été.

La plaine qui s'étend
Bousculée par les vents,
Dont les foulards d'argent
Brillent de diamants;
Sous l'onde nébuleuse
D'une natur' fiévreuse
Se livre merveilleuse
Aux joutes amoureuses.

Tandis qu'au loin les cimes
Chevelure d'albâtre
A l'aube saturnale
S'étirent seigneuriales;
Sur l'horizon de plâtre
Où la lumière mime
Dans ses rayons d'aurore
Ses doux diadèmes d'or.

Et les déserts de sable
Qui paraissent au loin
Chahutés par les fables
De certains écrivains,
Dorment dans l'irréel
D'une torpeur mortelle
Que le Dieu Ra vengeur
Anime de douleur.

Et les hommes vont seuls,
Par couple par armée,
Torturer cette terre
Pour un peu de chaleur
Ventre crispé de peur
De haine de misère
Sur le décor fané
De l'ombre d'un linceul.

Ainsi va la misère,
Pauvre terre, pauvre femme,
Privé de tes richesses
Ton corps sera d'enfer,
Lorsque luira la flamme
Ô sublime déesse!
De tes derniers soupirs
De tes derniers délires.

----- 01 2014

-- Au fil des jours.

Entre le ciel et l'ombre
Des nuées à l'œil sombre
Chavirent sur les tombes
De la peine du monde,
Et sur les étangs mauves
Où pleur' les flamants roses
Eol' pose ses proses
Aux parfums de guimauve.

S'étire à l'horizon
Les pinceaux du soleil
En une immense treille
D'orange et de marron,
Peuplée de reflets roux
Et d'épines de houx;
De couronnes royales
Aux peintures frugales.

Et flotte le ruban
Fil des jours, fil des ans,
En ondulés charmants
En longs refrains de chant,
En chorales d'enfants
Aux sanglots innocents
Qui dévorent le temps
Partout à pleines dents.

----- 01 2014
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Liza
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Re: Extraits d'un cahier où les pensées fleurissent

Message par Liza »

Je préfère tes poésies sentimentales.
Il en faut pour tous les goûts.
Larmes et sanglots, j'en ai mon lot.
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
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