Anciennes poèsies du merle

En vers ou en prose !
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Le Merle Blanc
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Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

----------- La prison.

Mon amour est une prison
Je traîne ma vie comme un poison
Sur des rives sans horizon
Sans espérance sans raison,
La nuit je cherche ton prénom
Dans la lueur des puits sans fond
Qui éclairent ma nostalgie
Ma solitude mon ennui.

Je rêve trop de tes passions
De ton corps et de tes frissons
Mes nuits s'étirent en dérision
Sans espérance sans raison.
Je vois tes yeux je vois ton corps
Sur le miroir de mes paupières
Sitôt que baisse le décor
Sitôt que s'éteint la lumière .

Je vis de l'ombre de ton ombre
Je plonge dans des regards trop sombres
Je verse des larmes sans nombre
Sur des déchirures immondes.
Je tourne comme un lion en cage
Dès que je frôle ton corsage
Je sais que ce n'est pas très sage
De rôder sur tes paysages.

Sitôt que fleurissent les étoiles
A la rivière de tes yeux
Sitôt que lève l'ouragan,
Oh! mon amour je t'aime tant.
Sitôt que se brise le voile
Sitôt que parlent les aveux
Il est déjà trop tard je crois,
Et mes lèvres n'ont plus de voix.

---------- Automne 1990.


------ La berceuse pour Laura.

Christ entends-tu cet enfant qui pleure
Au creux de son berceau,
Sa pauvre mèr' n'a plu que la peur
Pour assouvir son repos;
Toi dans tes cieux obscurs
Prends donc un peu pitié
Penses que sur la terre
Des enfants crient misère,
Que l'on donne en pâture
Du blé pour des fusils
Et que dans sa chaumière
Un' mère prie pour la vie.

Christ entends-tu ce vieillard qui prie
Enfoui dans son abri,
Tandis-que les soldats ennemis
Incendient son hameau;
Toi dans tes cieux misère
Entrouvres un peu les yeux
Penses que sur la terre
Des gens vivent l'enfer,
Qu'ils soient jeunes ou vieux
Ils ont la même peur
Et que de son château
Un roi sème la terreur.

Christ entends-tu ces femmes hurler
Liées dans leur cachot,
Tandis que leurs larmes et leurs cris
Amusent leurs bourreaux;
Toi dans tes cieux amers
Ne dors pas trop longtemps,
Penses que sur la terre
On viole on tue on ment
Brulant le paysage
D'une planète sage...
Et que de liberté
Les roses sont fanées.

Christ entends le chant de désespoir
D'un poète égaré
Rêvant d'unir sous un même toit
Blanc rouge jaune et noir;
Toi dans tes cieux lumière
Ne baisses pas les bras
Penses que sur la terre
Tous ont besoin de toi...
Pour faire un nouveau monde
Sans peur sans haine sans bombe...
Ma prière n'est qu'image
Il faut tourner la page.

-------- Septembre 1998
Dernière modification par Le Merle Blanc le 28 mai 2017, 14:44, modifié 2 fois.
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Le Merle Blanc
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Re: Ancienne poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

----- Cendres de neige.

Sur un tapis de neige
S'endorment mes chansons,
Dans la douceur ouatée
D'un univers tout blanc,
Chansons ou mélopées
De la vie de leurs ans
Transportent les poisons
De vivre d'avoir et d'être.

Sur un foulard froissé
Se brisent les baisers,
Sur d'arides contrées
Sur vos lèvres ourlées,
Et sur cette tendresse
Aux douceurs de la lune
Ô ange! ô déesse!
Vous n'êtes qu'infortune.

Dans combien de torrents
Déversent les rivières
Au creux des lits creusées
Par combien d'avalanche?
Combien votre peau blanche
Aux voiles enflammés
A supporté d'amants
De fautes et de fièvres?

Combien est-il de rêves
Qui meurent oubliés?
D'avoir bien trop aimé
Votre souffle sans trêve,
D'avoir trop transporté
Dans l'inconfort d'un lit
Pour une courte nuit
Une sublime aimée.

Combien de temps passé
A trop vous caresser
Quand à perte de vue
Vos serments ont fondu,
Dans l'univers d'amour
Douces couleurs vermeil
Sans espoir de retour
Comme neige au soleil.

Ô combien de douleurs
Et de larmes au cœur,
De pleurs à ressentir
De haines à frémir,
De jours sans horizon
Sans partage d'un autre être;
Et s'éteint ma chanson...
Sur des cendres de neige.

------- hiver 1994
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Liza
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Re: Ancienne poèsies du merle

Message par Liza »

Juste les mots qu'il faut pour me remonter l'humeur.
Le Merle sait parler aux chouettes.
J'aime beaucoup les deux premières, ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas l'autre.
Sentimentale ? Peut-être ! je considère cela comme un défaut, le sentimentalisme ne mène à rien.
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
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Le Merle Blanc
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Merci Liza, juste les mots qu'il faut pour me satisfaire.
J'hésitais à les poser sur le forum car vu leur âge ils me semblaient démodés,
ta réaction me prouve que non... merci Liza
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Une autre dose, pour la route ( comme on dit )

------ Le poète égaré

Mais tes roses se fanent reine liberté
Trop d'horreurs ont brûlé leurs couleurs,
Tes roses se fanent reine liberté
Trop de larmes ont noyé leur cœur.
Souviens-toi qu'un prophète nous avait prédit
De l'amour du bonheur sur la terre;
Toi Dieu du ciel dans ton paradis
Que sais-tu des horreurs de l'enfer?

Mais tes roses se fanent reine liberté
Les canons ont détruit tant d'espoirs,
Tes chants se meurent reine liberté
Trop de haines ont brisé leur pouvoir.
Chaque femme qui pleure, chaque enfant qui crie,
Effacent une joie de nos vies,
Otage oublié ou passant qui meure
Font sursauter de peine mon cœur.

Mais de l'est à l'ouest et du sud au nord
Tant d'incapables s'amusent de toi,
Aux ordres de chefs impassibles et durs
Tant de soldats s'éloignent de toi.
Tant d'enfants ont péri sur leurs petits corps
Tant de femmes ont pleuré de douleur
Tant de souffrances, tant de déchirures
Liberté tu as dans le cœur.

J'ai rêvé de bonheur d'amour et de joie
Sans canon sans fusil sans folie,
Sans orages aux éclairs meurtriers
Sans haine sans assassinat.
J'ai rêvé qu'un soleil bercerait nos vies
Des rayons du plus grands des étés
Où les enfants sans souci de race
Main dans la main traceraient leur voies.

Mais je parle, je parle et nul ne m'entend
Nul ne sait où s'en vont mes sonnets,
Nul ne m'écoute, nul ne me comprend
Je ne suis qu'un poète égaré.
Mais je parle dans le noir nul ne s'aventure
Au soleil où luisent mes reflets,
Nul ne me lit, nul ne me murmure
Je ne suis qu'un poète égaré.

---------- Mars 1995
Dernière modification par Le Merle Blanc le 20 mai 2017, 20:18, modifié 1 fois.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Et encore une pour vous:

---------Un souci d'avenir.

Ecoutez moi amis ou lisez moi lectrices
L'éternel est petit au crayon qui transpire
Et je serai banni de ne point vous décrire
Ce que sur mon feuillet ma plume a su transcrire.

A regarder ce monde où l'air fait frémir
A le voir s'envouter sans plus de devenir
A le savoir perdu et prêt à se mourir
Dans la joie dans la peur chaque jour le vivre.

A entendre la nuit ses brisants se durcir
Et à serrer des dents en l'écoutant mentir
Quand on sait que des homm' sont prêts à le pourrir
Pour avoir le plaisir de bien mieux se servir.

A ces femmes qui tremblent de le voir s'assombrir
A ces enfants qui crient pour mieux le voir grandir
Ces pauvres mères qui prient et rêvent d'assagir
Ce monde où les démons ne pensent qu'à détruire.

Au poète qui voit partout le ciel fleurir
Qui rêve d'une paix au soleil à venir
Ensorcelant les mots pour mieux espérer dire
Que la vie est un leurre où tout vient à finir.

Au rêveur sur la plage qui vient de s'assoupir
Regardant dans les cieux la voie lactée ternir
Qui scrute le silence pour écouter venir
Les haines qui sur terre ne cessent d'envahir.

A ces femmes ces enfants qui croient en l'avenir
D'un pétillant printemps plus facile à construire
Où l'homm' ne serait plus obligé de haïr
Les êtres qui sur terre ne songent qu'à s'unir.

Voila qu'il faut conclure pourtant sans trop courir
Et j'aimerai vous tous ne pas vous voir partir
Car nous avons ensemble un pari à tenir
Unis main dans la main sans se laisser faiblir.

Illuminer la terre dans les ans à venir
D'une image de paix belle à faire frémir
D'un rayon de soleil plus bleu que le saphir
De gaieté et d'amour à le faire rougir.

---------- 1994 ou 1995
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Liza »

Je relirai un jour d'humeur sereine. Je ne dis rien, si ce n'est j'aime.
Pour ne pas fausser mon idée, je le relirai.

« Tant d'enfants ont péri sur leurs petit s corps » je ne sais pas ce que tu as écrit, Tornado me lit un S tout seul.
Une lettre fatiguée, détachée qui a du mal à suivre le mot ou en mission secrète ?
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Excuses moi Liza, erreur de frappe je viens de corriger
merci à plus
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Liza »

Ne t'inquiète pas, je le savais.
J'ai aussi cette maladie, en pire, je pense plus vite que mes doigts, je saute carrément des mots.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Dona »

Pourquoi tout dans un fil ? Je trouve tellement plus agréable le fait de les lire un par un et de les commenter un par un également...


ps : désolée... en ce moment, j'ai vraiment trop de boulot. On est en pleine réforme et toutes les notations d'examen changent. Il faut tout faire en mai et juin... Snif !...
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