Errance.

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Le Merle Blanc
Cygne chanteur
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Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

Errance.

Message par Le Merle Blanc »

Au saphir de ses yeux
Tournoie un ciel joyeux,
Au rubis de ses lèvres
Vibrent des vents de fièvre,
Les émeraud' qui pendent
Aux plis de ses oreilles
Bercent un charmant soleil
Sur sa parure amande.

Aux étoiles qui brillent
Sous son diadèm' de feu,
Les lumières scintillent
Sur ses flammes de jeux;
A l'éternel sourire
Qui fait fondre le givre
Des mains qui s'éparpillent
Sur nos cœur langoureux.

Aux étincelles de vie
Qui animent son cœur,
Ses rêves de folie
Rougissant le bonheur,
Tous ses voiles d'envie
Souvent inassouvis
Dans la ruelle d'un lit
A jamais repenti.

A toutes ses images
Son coeur, son corps "mal sage"
Où s'effondrent les mages
Cohorte des nuages,
Sous une pluie de sable
Où le bonheur s'enlise
Comme au fond d'une église
Sur un désert friable.

A toutes ses belles plages
De peau de souvenir,
Tous ses brillants rivages
Aux eaux sans "retenir",
Ses fleurs, ses paysages
Qui bordent son visage...
Je détruis les images
Je ne veux plus souffrir.

------------------- Automne 2012.


Errance 2

Je promène ma vie
Sur des écrans de pluie,
Des rives infinies
Rêves inassouvis;
Sur des glaces fondues
Par le chant des sirènes
De part les mornes plaines
Des océans moulus.

Trainant mélancolie
Dans la blancheur des lits,
Où les rivièr' taries
Ne coulent qu'à minuit
Dans de sombres pays
Aux ombres défraichies
Sur des étangs perdus
Dans des nuits dissolues.

Je chavire d'espoir
Sur les bords du trottoir
D'où les abimes noires
S'enfoncent dans le soir,
Dans l'immense entonnoir
De vent de désespoir
Où l'homme sur son miroir
Croit fair' briller l'espoir.

Dans ma tête chagrin
Je traine un air malsain,
Qui s'amuse de rien
Mais qui ne va pas bien;
Et l'immense besoin
De faire naître les points
Qui font que dans nos mains
Vit l'avenir serein.

Pleure dans le ruisseau
Le nuage des yeux,
Sur des boules de feux
Bercées par les roseaux
De l'amour parsemé
Sur les vallées d'un corps
Où de douces fumées
Sonnent le corps à corps.

Il est noir le mystère
Au coeur de la lumière,
Quand deux êtres sur terre
Jouent à la tendre guerre,
Quand un amour défunt
Rêve renaître enfin
Sur les brumeux dessins
Des astres sans parfum.

--------------------- Automne 2012
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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