Amertumes <<la séparation>>

En vers ou en prose !
Avatar de l’utilisateur
Le Merle Blanc
Cygne chanteur
Messages : 522
Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

Amertumes <<la séparation>>

Message par Le Merle Blanc »

Ô! les serments fuyants
Sur la neige et le vent
Où pleurent les amants
Leurs oubliés printemps
Où s'envolent les ans
Par leur automn' charmant
Pour vous faire d'hiver
Un nid doux et amer.

Vous eûtes des étés
Longs comme des années
Dans la blondeur des blés
Dans des lits écrasés,
Dans les feuilles rougies
Des images meurtries...
Dans vos yeux démunis
Il n'y a plus d'amies.

Elles sont parties les belles
Les charmantes rebelles
Dont les regards sensuels
Promettaient l'éternel;
Et la joie l'étincelle
Ne brille plus sans elle,
Les lacs n'ont plus de miel
Pour dorer votre ciel.

D'interminables nuits
Ponctuées d'insomnies
Dans le berceau démis
D'un lit sans paradis
Où le ruisseau de vie
Qui rugissait jadis
Déchire les envies
De votre âme meurtrie.

Le temps passe repasse
Bousculant la mélasse
Des feux de votre cœur
Par craintes et par peur,
Là où l'écran fané
Engloutit le sentier
Que vous aviez tressé
De vos chaines liées.

Les mois sont écoulés
Les jours anéantis,
Sur la route infinie
Le printemps va percer;
Ouvrez sur l'avenir
Un regard de beaux jours
Le soleil va venir
Aujourd'hui comm' toujours.
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
Avatar de l’utilisateur
Le Merle Blanc
Cygne chanteur
Messages : 522
Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

Re: Amertumes <<la séparation>>

Message par Le Merle Blanc »

Amertumes <<La tempête>>

Sur les flots de ton âme
Mon bateau se pavane,
Mon cœur bat la chamade
Pris dans tes embuscades,
Sur une voie diaphane
Loin des rêves infâmes
Posé sur les images
De tes charmes volages.

Le canot de ma vie
S'écoule à l'infini
Sur ton vert paradis
Tes courbes de magie,
Et lorsqu'au creux d'un lit
L'océan se tarit
La rivière jolie
Coul' des larmes bénies.

Au miroir de tes yeux
Siffle un regard heureux,
Où l'ivresse des jeux
Déploie ses langues bleues
Là où l'être peureux
S'escrime peu à peu
A faire briller les feux
Des brasiers langoureux.

Et quand les soirs d'orages
Ton corps d'albâtre nage
Sur un lac de mirage
Sur des torrents peu sages,
Menant dans son sillage
De sinistres bagages
Comme un vagabondage
Aux funestes présages.

Brisées les aventures
Les froides écorchures
Sur ton velin peu pur
Tes serments pas très surs,
Les restes des brisures
D'un' mauvaise mouture
Se fondent dans l'impur
De tes charmes parjures.

Et je poursuis ma route
Sombre roche en déroute
Sous une noire voute
Où se perçoit le doute
De n'être de tes joutes
Que le mouton qui broute
Tes amères redoutes
Tes fresques sans écoutes.


Amertumes <<La noyade>>

C'est écoulée ma vie
En rubans de folie
De psaumes interdits
En plages d'insomnies,
Où le soleil des nuits
Brulait le paradis
En larmes assouvies
Au creux d'un lit démis.

En longs voiles soyeux
Couvrant l'horizon bleu
Les ailes déployées
Cristallines moirées,
Défilent les années
De souvenirs puisés
Dans l'album oublié
Sous la poussière posée.

Y courent des enfants
Trop vite entreprenants
Depuis leur premier chant
Leurs débuts chancelants;
Par le jeu des étés
Vers le miroir poussés
Loin du marais bourbier
Où gisent leurs ainés.

Y évoluent des belles
Devenues étincelles
Sur un jeu de marelle
Au son de la crécelle;
Dans les trames du temps
Perdu des sentiments
Que d'abrupts tourments
Diffusent dans le vent.

Des jours fanés de gris,
Des soirs emplis de noirs,
Il n'y a plus d'espoir
Ni de rêves bénis
Sur le lac incertain
Où s'étrangle ma voix
Dans le brouillard malsain
De l'ombre où je me noie
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
Avatar de l’utilisateur
Montparnasse
Administrateur
Messages : 4231
Inscription : 04 janvier 2016, 18:20
Localisation : Balaruc-les-Bains (34)
Contact :

Re: Amertumes <<la séparation>>

Message par Montparnasse »

J'aime beaucoup :
Le Merle Blanc a écrit : 25 janvier 2017, 10:06 Sur les flots de ton âme
Mon bateau se pavane,
et
Le Merle Blanc a écrit : 25 janvier 2017, 10:06 ...le brouillard malsain
De l'ombre où je me noie
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Répondre