Le Spleen de Paris

Spéciale dédicace au voyageur des Highlands...

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J’ai le goût du bourdon, des instruments à vent
Aux outres remplies d’air qui versent sur la lande
Les larmes d’un refrain puisé aux vies d’avant,
Quand la terre donnait sa magie en offrande.

J’ai le goût des embruns, des vagues, des bourrasques,
De leurs gifles salées sur mes joues empourprées
Qui raniment en moi le souvenir fantasque
Des claquements sans fin de la voile au beaupré.

J’ai le goût des chansons, qu’entonnent les marins
Pour ranimer le feu dans leurs corps engourdis
Et hisser les filets à s’en briser les reins
Puis revenir au port les cales alourdies.

J’ai le goût de nos voix, qui les chantent ce soir
Pour aller de concert quand les ombres s’allongent
Sur le tourbeux chemin fait de heurts et d’espoirs
Qu’ouvre leur mélodie à la lande des songes.

Et j’ai le goût enfin de ta bouche promise,
De ton regard ambré, de ton corps sur mon corps.
J’en gonflerai les flancs de mes vieilles valises
Pour aller les poser dans les Terres du Nord.

Ah aye ! J'aime vraiment énormément celui-ci !

On retrouve le leitmotiv des chansons de marins au son de la cornemuse. Ce fameux bourdon, il résonne comme un "Amazing grace" celtique. Ce poème est magnifique.

Nos inspirations se croisent sur le thème écossais !