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Insomnie des dernières terres

Publié : 10 mai 2016, 07:13
par Mr Strangeweather
Au soleil de minuit
Les bouleaux et les frênes
Cernent la ville
Grise

Au sommeil de mes nuits
Rongé par les deux bouts
Succède un long
Vide

Aux merveilles enfuies
L'homme a bu son chagrin
Bouteille en main
Vide

Il me reste à sculpter
Les mots d'un nouveau jour
Dans cette argile
Grise

Re: Insomnie des dernières terres

Publié : 10 mai 2016, 10:18
par Montparnasse
Pour moi, la gagnante est :
Il me reste à sculpter
Les mots d'un nouveau jour
Dans cette argile
Grise
;)

Merci !

Re: Insomnie des dernières terres

Publié : 11 mai 2016, 21:46
par Dona
Je n'ai pas pu m'empêcher de compter sur mes doigts pour vérifier la métrique : ça tombe juste ! :bouquet:


Court, percutant, incisif = parfait ou presque (oui, ça fonctionne du feu de dieu ce minimalisme mais je tique sur "argile grise", pas assez parlant, imagé, métaphorique...)

Re: Insomnie des dernières terres

Publié : 11 mai 2016, 22:01
par Mr Strangeweather
J'ai écrit ce poème en Finlande, où je me trouvais dans la cadre d'un atelier d'écriture européen. Je sortais de ma première (et unique à ce jour) expérience du soleil de minuit. Dans cette lumière, tout était gris. Mon humeur l'était aussi, après de trop rares heures de sommeil.

Re: Insomnie des dernières terres

Publié : 11 mai 2016, 22:04
par Dona
Oui... évidemment, ayant pris connaissance du contexte, ça devient plus visible. ;)