Le Spleen de Paris

On se tient face à face
Le silence noie nos voix
Le vent gelé nous glace
Jusqu'au bout de nos doigts.
Tu es statue de cire
Dont seuls les yeux s'animent
Où je vois que se mirent
De si profonds abîmes.

Plus de mots ni de gestes
Plus rien à dire ou faire
Entre nous il ne reste
Que la douleur à taire.
Nous avons tout tenté
Et la défaite est rude
Mais il faut l'accepter
Rompre nos habitudes.

Tant de colères, de peurs,
Tant de cris et de sang;
Par nos pleurs, nos rancœurs,
Nous avons tué le temps.
A présent je te vois
Mais c'est déjà trop tard
Effacés sont nos choix:
On est sur le départ.

Excellent mon petit loup, en as-tu d'autres comme celui-ci?
continues, tu es sur la bonne voie. Bisous.

Très joli poème, bien tourné.
J'imagine un couple qui fait le bilan, c'est l'image que je perçois.
Toutefois, j'ai une « perception » souvent différente du message de l'auteur.
Merci pour ce bon moment de lecture.

J'y travaille papa, mais j'ai pas beaucoup écrit ces derniers temps, c'est le premier depuis un certain temps mais je suis en train d'en écrire un autre

et tu as presque deviné Liza, il est bien question de bilan, mais pas d'un couple d'amoureux: même si c'est obscur (et c'est volontaire) ici je pensais plus à l'amour fraternel, au lien fragilisé par trop de douleur et qui est arrivé au point de non-retour ... le moment de faire le bilan pour trouver le moyen d'avancer sans se détruire et s'auto-détruire, en quelque sorte, du moins je suppose. Parfois j'ai moi-même du mal à voir clair dans ce que j'écris

J'avais pensé à la fratrie, finalement j'ai opté pour un couple.
Dans le texte, je n'ai rien trouvé pour confirmer ou infirmer mon idée première.

Nous sommes au même point, même si l'envie me titille, je n'ai plus le temps d'écrire une ligne.
L'université et le téléenseignement seront fermés fin décembre. J'espère que je serai plus au calme en janvier.
J'essaye de grappiller par ci par là, ce n'est pas la solution, je préfère écrire « dans le jet »

Je vois que la fille maîtrise aussi bien la versification que le papa ! As-tu essayé la prose poétique ?

Persistes mon petit loup, si tu continues sur cette lignée, il se pourrait bien
que tu arrives à me doubler… ce qui ne pourrait que m'enchanter. Gros bisous.

@Montp: Je sais pas vraiment si c'est de la prose poétique proprement dite mais j'ai effectivement quelques petits textes en prose qui semble un peu poétique je dois les retravailler mais j'en posterai peut-être un ou deux dans quelques temps

@Papa:

Courage et ne retravaille pas trop pour garder l'authenticité du moment.

Wouah!! tu as dans le cœur des myriades d'étoiles!