Tempête marine.
Publié : 06 août 2017, 16:18
Déroule l'océan ses vagues vagabondes,
Ses rouleaux d'aventures, mousses d'écumes blondes
Poussées vers les rives par l'haleine féconde
D'une nuée de vent s'abattant sur les ondes.
Musique de tempête, par Eol' serinée,
Au paradis des mers de l'ouragan blessé
Dans son chant déchiré, ses aires démontées
Son ventre écartelé, saignent des lames brisées.
Pauvres marins perdus sur des flots en furie,
Ballotés torturés au cœur noir de la nuit;
Dans la bourrasque infâme au tonnerre maudit...
Rêvez et implorez L'étroitesse d'un lit.
Griffés par les embruns doigts de mains insondables,
Tels des hommes reclus sur un navire malade
Bousculés par les grains les affres innommables
D'un désert déchaîné en saturnales fades.
Le gout du sel aux lèvres, larmes des mers aux yeux,
Inondés et glacés sur un rafiot peureux,
Les assauts ravageurs des vents impétueux
De tremblements secouent vos êtres malheureux.
Pourtant dans le combat vous naviguez précis,
Accrochés au compas, à son ruban de vie
Où les gueules béantes des monstres en folie
N'effraient pas l'horizon dont vous rêviez jadis.
Quand tangue la coquille, hurlant de tous ses gonds
Embarquant des torrents de lames sous le pont,
Qu'il ne sert plus à rien de chasser les démons
Vous priez en secret le Dieu Poséidon.
Puis vous ouvrez les yeux sur un miroir sans tache
Une alcôve bleu-ciel, une étendue pistache,
Vous faites disparaître, fatigués mais sereins
Les derniers aléas d'un voyage malsain.
---Décembre 2016
Ses rouleaux d'aventures, mousses d'écumes blondes
Poussées vers les rives par l'haleine féconde
D'une nuée de vent s'abattant sur les ondes.
Musique de tempête, par Eol' serinée,
Au paradis des mers de l'ouragan blessé
Dans son chant déchiré, ses aires démontées
Son ventre écartelé, saignent des lames brisées.
Pauvres marins perdus sur des flots en furie,
Ballotés torturés au cœur noir de la nuit;
Dans la bourrasque infâme au tonnerre maudit...
Rêvez et implorez L'étroitesse d'un lit.
Griffés par les embruns doigts de mains insondables,
Tels des hommes reclus sur un navire malade
Bousculés par les grains les affres innommables
D'un désert déchaîné en saturnales fades.
Le gout du sel aux lèvres, larmes des mers aux yeux,
Inondés et glacés sur un rafiot peureux,
Les assauts ravageurs des vents impétueux
De tremblements secouent vos êtres malheureux.
Pourtant dans le combat vous naviguez précis,
Accrochés au compas, à son ruban de vie
Où les gueules béantes des monstres en folie
N'effraient pas l'horizon dont vous rêviez jadis.
Quand tangue la coquille, hurlant de tous ses gonds
Embarquant des torrents de lames sous le pont,
Qu'il ne sert plus à rien de chasser les démons
Vous priez en secret le Dieu Poséidon.
Puis vous ouvrez les yeux sur un miroir sans tache
Une alcôve bleu-ciel, une étendue pistache,
Vous faites disparaître, fatigués mais sereins
Les derniers aléas d'un voyage malsain.
---Décembre 2016