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Re: Musique

Publié : 17 avril 2016, 21:14
par Dona
Montparnasse a écrit :
Nous possédons le même goût de la camaraderie
Facile et gaie, où les attentions sincères,
Les pudeurs vraies sont cachées sous le tonnerre
Des voix et l'aimable hystérie
.

Sont cachées par plutôt non ?
Montparnasse a écrit :Sans rougeur ni fard, faisons notre délice
Des rires joyeux que notre compagnie égraine.
Aux fêtes tapageuses qui condamnent le vice,
Amusons-nous sans trouble ni retenue vaine.
Parfait ! :super:

Re: Musique

Publié : 21 avril 2016, 10:54
par Montparnasse
Image

Athéna

Tu naquis tout en armes du crâne de Zeus altitonnant,
En lançant un puissant cri de guerre.

Le roi de l'Olympe, qui redoutait la suprématie de son enfant,
Avait lâchement englouti Métis, ta mère.

Mais Héphaestos lui fendit le crâne pour te donner le jour,
Sous les coups d'une hache, issue d'une forge ou d'un four.

Déesse guerrière, dotée de la lance et de l'égide,
Tu es aussi déesse de la raison, sage et ingénieuse.

Tu secondes maints combattants dont l'âme astucieuse
Séduit ton cœur fier et généreux, ni cruel ni perfide.

Tu gagnas la suprématie sur l'Attique, face à ton frère Poséidon,
En faisant à la région, le don d'un olivier, favorable aux moissons.

Tu défendis les héros grecs durant la guerre de Troie,
En t'opposant aux dieux de l'Olympe, Arès et Apollon,

Et prenant part à la bataille, tu vins armer ton bras
Dans la mêlée, qui opposait les Achéens, aux vaillants fils de Troie.

Déesse de l'intelligence, tu présides à la littérature et aux arts,
Protèges les sciences et l'industrie, veilles à la prospérité des cités.

Grande, majestueuse Pallas, au port puissant et délié,
Tu as l'élégance raffinée du péplos brodé d'or dont tu te pares.

Déesse aux yeux pers, tu dissimules tes charmes sous un chaste rempart,
Exhibes la Victoire, mais recèles en ton âme, le fin secret de l'ambroisie.

La chouette aux larges prunelles qui te tient compagnie,
Rappelle combien tes vues sont profondes et inspirées,

Et ton regard, sous le casque doré, habile à percer ténèbres et nuées.

Re: Musique

Publié : 22 avril 2016, 14:28
par Montparnasse
Quand j'aurai deux minutes, j'irai déposer mon poème au pied sa statue...

"O noble déesse, me voici ! Accepte d'une mortelle créature, l'hommage insignifiant" :gene3:

Re: Musique

Publié : 22 avril 2016, 15:25
par Dona
Toi, tu es bien l'aède qui chante les dieux ! :)


J'avoue que j'ai un peu de mal avec celui-là... C'est un peu trop pompeux pour moi. Mais bel essai ! :)

Re: Musique

Publié : 22 avril 2016, 17:03
par Montparnasse
J'ai ajouté des illustrations et des vidéos pour les textes de la page 1. L'Etang, Amazone, Paysages, etc.

Re: Musique

Publié : 23 avril 2016, 11:50
par Montparnasse
C'est un peu trop pompeux pour moi.
:) Comment veux-tu que je m'adresse au panthéon grec ? Ces gens-là sont susceptibles, figure-toi :mrgreen:

Re: Musique

Publié : 28 avril 2016, 11:46
par Montparnasse
Pénélope

Desafinado
Hommage à Frédéric Mistral



Le nez fin et les yeux en amande, de longs cheveux bruns,
Des lèvres rouges et éclatantes comme des groseilles,
Pénélope contemple la Méditerranée
Et le soleil dominateur de juillet.

Elle est seule, et s'avance en direction de l'eau.
Sous ses pieds, elle sent la moiteur du sable encore frais.

En pénétrant dans l'onde froide, elle frémit ;
Mais, sur la grève, elle sent qu'il fait si chaud...
Elle décide de marcher, parallélement à la plage,
Et de prendre son temps, dans la faible profondeur d'eau
Qui entoure ses mollets.

Le soleil du matin étoile de ses diamants
Des flots mobiles et transparents.
Réchauffée, impatiente,
Elle descend un peu plus profondément,
Et ressent la fraîcheur de l'eau à ses genoux,
Puis, jusqu'au milieu des cuisses.

Saisie par un plaisir mêlé d'anxiété,
Elle s'attarde, songeuse, et musant,
Dans cette attente trouble,
Pour sentir la caresse glacée sur ses jambes,
Et la chaleur intense des rayons
Sur le haut de son corps.

Elle pénètre maintenant jusqu'à la taille.
Tremblante, elle ferme un instant les yeux,
Sent l'eau, qui tournoie autour d'elle,
Lui faire mille chatouillements.
Elle s'en défend en faisant retomber
La paume de ses mains à la surface.

Le souffle coupé, presque défaillante,
Elle vacille pendant quelques instants ;
Puis, reprend sa progression en longeant la côte,
Sans regarder vers la plage,
Comme si elle redoutait, par instants, une présence importune.

Mais rien ne pourra entraver sa liberté.
Son désir est de plonger pour sentir la mer envahir ses épaules.
Elle sait que les mains liquides de l'océan vont l'entraîner,
Puis, se refermer sur son corps nu, sur son âme,
Pour y jeter mille désirs inconnus...

Sa poitrine tremblante,
Son cou fin et doré, son front brûlant,
Pénètrent au fond des eaux turquoises.
Elle ressent alors, un peu brutalement,
L'écoulement frais et régulier qu'elle attendait.

Lorsque son visage émerge enfin, elle respire en haletant,
Et voit le soleil tournoyer au-dessus de ses yeux.
Son sourire est radieux et son âme ravie.

Elle nage alors longtemps, sur le dos, en direction du large.
Portée par les flots,
Elle ne ressent plus son corps que comme un songe
Qui flotte doucement entre le ciel et la terre.

Régulièrement, elle s'arrête pour mesurer la distance qui la sépare du rivage,
Ce qui ajoute à son trouble, un vertige et un plaisir ineffable.

Re: Musique

Publié : 28 avril 2016, 11:46
par Montparnasse
Comme le dit Dona : "Méfiez-vous des jeunes filles !" :]

Re: Musique

Publié : 28 avril 2016, 13:25
par Liza
J'aime ce poème, rempli d'émotion.

Re: Musique

Publié : 28 avril 2016, 14:27
par Montparnasse
Merci, fille de Dionysos (ou de Bachus) ! Ca fait plaisir :coeur: (coeur)