La critique

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Liza
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La critique

Message par Liza »

La critique

Contrairement à la rumeur qui est une chose nocive et perverse et, je vais faire bondir certains d’entre vous, en affirmant combien la critique est une bonne chose. Elle permet de connaître l’opinion des autres et de nous faire avancer dans un sens plus logique et plus cohérent. C’est la façon dont elle est émise qui peut être critiquable.

En présence de la personne, c’est un dialogue, une discussion, une controverse. Si la personne est absente, c’est une lâcheté, indigne de l’esprit de corps et de camaraderie. Une malveillance attribuable à une catégorie de gens de mauvaise foi qui se jettent, avec délectation, sur tout ce qui peut déstabiliser ou nuire à autrui. Ce n’est plus assimilable à une critique qui doit être réfléchie et justifiée par la personne qui l’émet, c’est une trahison condamnable. Et, juste retour des choses, le plus souvent elle se retourne contre le critiqueur.

Quoi que l’on dise ou fasse, dans l’ombre les mauvaises langues traquent le moindre défaut de notre personnalité, pour appuyer là où cela fait mal, sans laisser de trace pour ne point être accusées. Elles ne trempent pas la langue dans un bénitier avant de déblatérer. Leurs propos sont durs et féroces. Devant ces attaques de démolition faites de mots qui touchent là où c’est fragile et douloureux, mieux vaut se taire. Les caractères opiniâtres sont prêts à se battre ! À quoi cela servirait-il ? Vulnérables, rengainons peine et fierté. C’est vrai, si nous avons un caractère rugueux et irascible, reconnaissons-le, nous le savons et nous n’avons pas besoin que l’on nous le dise. Nous sommes nés avec et personne ne peut modifier ces bavures de naissance.

Ne cherchez même pas à changer de profil ou de style, c’est vous, vous êtes comme cela, c’est tout ! Ceux qui vous connaissent le savent et ne s’en vexent pas. Seuls les intolérants et les fâcheux soulignent vos défauts, est-ce pour mieux dissimuler les leurs ?

Lorsque votre intrépidité les sert, ils s’en arrangent très bien et un sourire se niche sur leurs lèvres de miel. Quand votre franc-parler dérange, c’est du vitriol perçant votre cuirasse que lancent leurs postillons. Ceux qui ont pris le risque de choisir l’autre côté devront bien l’admettre, le vôtre est d’être honnête et égal à vous-même. Vous ne trompez pas les gens, chacun sa pensée, chacun sa manière, la vôtre ne cherche le bien ou le mal chez personne, simplement la vérité.

Que devient l’amitié dans un clan desservi par une critique irraisonnée ? Les réprobateurs passent, c’est la vie, qui s’en soucie ? Les langues mal pendues donnent leur unique opinion et tant s’en faut qu’elle soit coulée dans du béton, demain, elles chanteront une autre chanson.

Cantonnez-vous à rester dans la foule ! Sinon en récompense d’un passé dévoué à une cause, d’un dur combat pour soutenir et fortifier des idées, vous récolterez en une seule fois toutes les sordides rancœurs accumulées pendant l’année. Attendre la faiblesse ou le bouclier baissé pour tout lâcher, mauvaise idée ! Personne n’a mesuré la portée et le poids de cette cruauté, la critique parfois, peut tuer. Au fil des jours, informés, vous auriez pu corriger, aplanir les difficultés ou du moins essayer.

Face à une contestation agressive et injustifiée, il ne faut pas pleurer sur votre vie, vos amis ou sur vous-même. Laissez vos détracteurs cherchez quelqu’un d’autre, de préférence à leur convenance, pour recevoir critiques et rancœur à votre place. Laissez-les, dès aujourd’hui, chercher des candidats sensibles à leur critique bête à faire pleurer ! Consolez-vous en vous disant combien cette impudence, cette impétuosité et cette agressivité, qui vous sont aujourd’hui reprochées, sont des traits de caractère qui se révéleront précieux dans votre avenir.

Liza
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Montparnasse
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Re: La critique

Message par Montparnasse »

Avec toi, comme d'habitude, je commence par ce qui coince (c'est de la paresse, ça me donne moins de travail) :

Une remarque d'ensemble ; je trouve ton texte moins littéraire que d'habitude. Il y a des expressions qui se rapprochent plus du langage parlé. Par exemple : "pour appuyer là où cela fait mal". Quel est ton objectif ? A qui t'adresses-tu ? Si tu vises la Pléiade ou l'Académie, il faut relever ton niveau de langue. Sourire.

Dans le détail :
Contrairement à la rumeur qui est une chose nocive et perverse et, je vais faire bondir certains d’entre vous, en affirmant combien la critique est une bonne chose.
Il y a quelque chose qui cloche dans cette phrase. Quelle est la "réponse" à ce début : "Contrairement à la rumeur qui est une chose nocive et perverse" Ca ne peut être, à mon sens, "et, je vais faire bondir certains d’entre vous, en affirmant combien la critique est une bonne chose."
Pour moi, ce doit être : "Contrairement à la rumeur qui est une chose nocive et perverse, et même si je fais bondir certains d'entre vous, je l'affirme, la critique est une bonne chose." Mais ça reste assez lourd, et à ta place, je choisirais de scalper, ce qui donnerait : "Contrairement à la rumeur qui est une chose nocive et perverse, la critique est une bonne chose." Pas la peine de faire des entrechats, tu ne fais bondir personne, c'est toi qui parles, tu donnes ton avis.

l’esprit de corps
Evoque pour moi le régiment, mais pourquoi pas (sourire). Au passage, l'esprit de corps, je ne l'ai pas connu, hormis pendant mes "classes". Pour moi, c'était plutôt "Voyage au bout de la nuit".

Elles ne trempent pas la langue dans un bénitier avant de déblatérer.
Ici, le problème, c'est que le sujet c'est "les mauvaises langues" (phrase précédente). Donc, ça donne : "les mauvaises langues ne trempent pas la langue dans un bénitier avant de déblatérer." Tu vois le problème, pas la peine d'insister.

Devant ces attaques de démolition faites de mots qui touchent là où c’est fragile et douloureux, mieux vaut se taire.
Là, ça pourrait passer, mais tu peux sûrement faire mieux. Plus léger, plus clair, moins compliqué.

ces bavures de naissance


Ce n'est pas heureux. Il faut trouver autre chose.

Les langues mal pendues donnent leur unique opinion et tant s’en faut qu’elle soit coulée dans du béton, demain, elles chanteront une autre chanson.
tant s’en faut = loin de là, bien au contraire. Ok, mais je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Usage : "il n'est pas, tant s'en faut, assez intelligent", "Tant s’en faut qu’il y consente".

Et donc, dans ta phrase, je ne comprends pas le "et" entre tes deux propositions. J'aurais écrit : "Les langues mal pendues donnent leur unique opinion [mais] tant s’en faut qu’elle soit coulée dans du béton..."

Au fil des jours, informés, vous auriez pu corriger, aplanir les difficultés ou du moins essayer.
C'est la fin d'un paragraphe où le sujet semble glisser du critiqué à celui qui critique. Il y a un flottement. Un flottement qui se propage jusqu'à cette dernière phrase qui devient sibylline parce qu'on a perdu le sujet. Qui est ce "vous" ? Pour moi, c'est le critiqué. Donc, le sujet change une seconde fois. (Si on l'avait informé, il aurait pu corriger son travail)

Bon, j'ai relevé pas mal de choses, mais ça ne veut pas dire que ton texte est mauvais. Il y a de bonnes idées. Simplement, tu vas devoir transpirer dessus si tu veux en faire quelque chose. Heureusement, c'est beaucoup plus agréable que de transpirer à cause d'un rhume !

Bises médicinales !
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Liza
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Re: La critique

Message par Liza »

C'est la réponse collective que j'ai faite à une critique, dirigée contre moi, que j'ai recyclée.

Donc, recyclage égale mauvais travail, confusion et incohérence. Bien fait pour moi !
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