À suivre...

[Liza]

Suivre une fille, ce n'est pas joli, joli, si c'est Liza, Dieu vous pardonnera ! Si elle vous lasse, un signe suffira.

Que vais-je faire ? Un feuilleton à retrouver régulièrement sur le fil. Composé des mots simples, des mots de tous les jours. Parfois, certains seront endimanchés, toutefois, ne les croyez pas sur paroles, ils seront aussi trompeurs que les autres. N’imaginez pas découvrir mes secrets, l’épais brouillard transparent de mon écriture ne dévoilera jamais la vérité.

C’est simple à expliquer, Liza n’existe pas, fille de personne, je n’habite pas mon livret de famille. Je suis la contraction SMS d’un nom. La midinette que je suis, se cache derrière des évidences, des apparences. Je prends souvent un air absent, celui qui rend transparent. Une ghettoïsation derrière un rideau d’audace, de patience et de romantisme à fleur de tête, qui me va bien. L’écriture, c’est comme une couverture, quand on a trop chaud, on en change, du coup on a froid, si on en a plusieurs, on tempère sa vie. Ne croyez pas discerner où se trouve l’invention et la réalité. Dans cet amalgame nul ne pourrait s’y retrouver.

Une telle écriture crée un échange dans lequel chaque mot peut être mis en doute. Cela donne au lecteur un côté surréaliste, un placébo de baume au cœur. Pour augmenter mes chances de retrouver, intacte, le matin venu, l’envie d’écrire qui me déchire, chaque soir avant de m’endormir, j’écris sur mon cahier ces deux mots : À suivre…

Liza

[Dona]

Suivre une fille, ce n'est pas joli, joli, si c'est Liza, Dieu vous pardonnera ! Si elle vous lasse, un signe suffira.


Une telle écriture crée un échange dans lequel chaque mot peut être mis en doute. Cela donne au lecteur un côté surréaliste, un placébo de baume au cœur. Pour augmenter mes chances de retrouver, intacte, le matin venu, l’envie d’écrire qui me déchire, chaque soir avant de m’endormir, j’écris sur mon cahier ces deux mots : À suivre…

Liza

Sacrée mise en bouche ! Bravo! Ca c'est ton style, ça donne envie de lire "à suivre" !

[Liza]

À Suivre... 01

Où étais-je avant ? je ne sais plus trop, dans diverses familles où l’on accueille des enfants pour l’argent. Où l’on s’occupe de nous à reculons, comme les gens qui n’aiment pas leur travail, mais doivent le faire pour survivre. Chez des gens qui trouvent pénible de répondre aux exigences d’une enfant dépendante, pour un supplément de salaire minime. Dans une famille où on te prend en grippe parce que tu es différente. Je ne me souviens que de la dernière, des gens extrêmement gentils. Je suis restée environ sept mois chez eux, un vrai bonheur. Ce sont eux qui m’ont conduite à l’institut, pour mon épanouissement et mon instruction, évidemment. Dans l’école locale, je n’avais aucun avenir. Cela, je ne le savais pas. Cet « abandon » a provoqué ma folie furieuse. Parfois, j’en parle avec le personnel qui est encore ici, ils ont passé de très mauvais moments avec moi, à cette époque là.

Liza

[Dona]

Je suis.

Est-ce autobiographique Liza ?

[Liza]

Lis l'introduction ce sera plus simple !

[Dona]

Lis l'introduction ce sera plus simple !

" Que vais-je faire ? Un feuilleton à retrouver régulièrement sur le fil. Composé des mots simples, des mots de tous les jours. Parfois, certains seront endimanchés, toutefois, ne les croyez pas sur paroles, ils seront aussi trompeurs que les autres. N’imaginez pas découvrir mes secrets, l’épais brouillard transparent de mon écriture ne dévoilera jamais la vérité. "

Ok ! smiley sourire

[Liza]

À suivre... 02

J’ai été dressée, non, ne riez pas, c’est le mot juste si l’on prend en compte ma sauvagerie. J’ai griffé et mordu, au sens propre, des élèves et des profs. Pour la première fois, j’étais dans une bonne famille d’accueil et voilà qu’elle m’abandonne dans un orphelinat. J’avais à peine six ans, seule contre tous, ma révolte était sanguinaire. Je distribuais les coups à tous ceux qui passaient à ma portée. Je renversais les chaises, vidais les tiroirs, déchirais les livres de classe, une vraie furie. J’espérais me faire renvoyer. Espérance vaine, il va sans dire !

Je me souviens d’une crise particulièrement violente. Dans la salle d’éveil il y avait de grosses lettres d’au moins vingt centimètres. J’avais appris à écrire mon nom. La maîtresse s’en vantait. Il y a plusieurs exemplaires de certaines lettres dans ces outils de maternelle, mais il n’y a qu’un seul Z. Mon prénom officiel étant Lizzie, vous imaginez le drame. Ma fureur a décuplé, au point d’affirmer que je n’avais pas ma place dans un endroit où je ne pouvais écrire mon nom. Je me suis sauvée, en pleine nuit, canne en main. L’alerte a été donnée par la surveillante. On m’a retrouvée, deux heures après, à vingt mètres de l’entrée, écroulée sur le banc de l’abribus. L'idée la plus idiote de ma vie ! Où pouvais-je aller en terrain inconnu ? En tâtonnant le pied du mur je pouvais faire le tour des bâtiments de l’institut, et encore ?

Liza

[Liza]

Un second épisode pour vous remercier de votre bonté.
Maintenant je rentre au couvent prier pour qu'elle perdure et attendre, à l'abri du vent, qu'un chuchotement porte jusqu'à moi votre faim d’entendre.

[Montparnasse]

Avec Liza un seul z ce qui règle le problème. Mais Zazie pourrait conduire a tous les excès. Une école qui n'a qu'un seul z n'est pas digne d'enseigner l'alphabet. Sourire.

Vous avez vu ? Google s'appelle Alphabet désormais. L'entreprise en tout cas... C'est notre nouvel alphabet, ça promet.

[Dona]

Un second épisode pour vous remercier de votre bonté.
Maintenant je rentre au couvent prier pour qu'elle perdure et attendre, à l'abri du vent, qu'un chuchotement porte jusqu'à moi votre faim d’entendre.

On t'écoute. grand sourire