La blessure.

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Le Merle Blanc
Cygne chanteur
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Inscription : 22 décembre 2016, 20:46

La blessure.

Message par Le Merle Blanc »

Comme le frisson sur la plume
S'envoute de parfum de brume,
Comme le vent au fil des dunes
Décoiff' les cheveux d'une brune,
Comme l'éclair sur la nature
Allume des flammes impures
Comme l'eau lave les blessures
Sur un repaire de parjures.

Empli de chapelets d'écumes
L'océan ouaté dans la brume
Retient l'infâme pourriture
De l'homme toute les souillures,
Qui enlisent les avenues
Polluent jusqu'au plus petit ru...
Là où notre avenir n'a plus
Pour pleurer que des larmes nues.

Dans le cahot du ciel la buse
Cherche le déclin; la fêlure,
Où elle fera sa nourriture
De nos fétides détritus
Déversés tels comme pâture
Sources folles mis's au rebus...
Là où l'immensité accuse
Une anxiété des plus diffuses.

Là où l'Harpe du vent s'amuse
Sur des notes de vies intruses,
Sur de vagues imag' recluses
Dans un livre où meurent les muses,
Là où les diables jouent leur ruse
Sur des rochers où l'âme s'use,
Là où les dieux n'ont plus d'excuse
Pour taire les peines infuses.

Là où l'homme plante des murs
Sur des rivières sans armure,
Là ou s'effacent les boutures
Les décors, toutes les moulures,
Sur un tapis au fil d'usure
Un chemin d'inconscience pure...
Là où le temps coule au futur
Ses tress' de malignes ruptures.

------- juillet 2013

Séparation.

Le cœur dans le scrupule
Fouillant l'horizon bleu
Lorsque la nuit annule
Le regard de tes yeux
Lorsque sur l'avenir
La haine le mépris
On semé sans le dire
Les larmes du dédit.

Il est détruit le jeu
D'un élan amoureux
Où l'on va deux à deux
Bénir les jours heureux
Où sous un ciel peureux
Et ses langues de feu
Les étangs malheureux
Ont l'humeur disgracieux.

Qui rêve de bonheur
Vit l'amour éphémère
Aux plages du mystère
Par de trop durs labeurs
Où la lumière est leurre
Eteintes les rivières
Sur le cruel diamant
Des désunis amants.

------- Octobre 2013
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité: Jean Cocteau
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