Anciennes poèsies du merle

En vers ou en prose !
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Le Merle Blanc
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Encore plus ancien pour celui-ci:1992

--------- Les pouvoirs du ciel.

A l'enfant qui est né sur une terre perdue
A la femme torturée qui n'ose plus pleurer,
A leurs regards brulés qui ne rêveront plus
Il faudrait bien qu'un ciel apporte la bonté.

A tous ces orphelins qui tremblent sous les bombes
A tous ces pauvres gens dans la terreur immonde
A tous ces disparus dormant sans nulle tombe
Il faudrait que le ciel fasse l'horizon moins sombre.

Au soldat qui a peur au bout de son fusil
Au jeune adolescent qui veut jouer au guerrier,
A ce chien sans collier qui n'ose plus bouger
Il faudrait que le ciel retire le mépris.

A ces haines ancestrales qui divisent les peuples,
A cette soif de sang qui jaillit dans les yeux
A ces gouffres sans fond, ces abimes aveugles
Il faudrait bien qu'au ciel on réfléchisse un peu.

A tous ces dictateurs, ces méprisants bourreaux,
Assoiffés de pouvoir de richesses et de haines,
A tous ces militaires qui la misère sème
Il faudrait que le ciel brule les idéaux.

A ces docteurs du monde, infirmiers sans frontière,
Qui tentent d'apaiser les peurs les souffrances,
Travaillant sans relâche à des jours d'espérance
Il faudrait bien qu'un ciel donne un peu de lumière.

A ces politiciens qui se font la vie belle
De la misère des peuples, de l'avenir cruel;
Qui par bêtise tire sur la frêle ficelle
Il faudrait que le ciel donne un peu de cervelle.

_____________________________________________________________

---- Pour une fois encore.

Etreindre ton corps pour une fois encore,
Noyer dans ta beauté de mon regard la source,
Voler à ton visage, une perle d'aurore,
Soustraire à ton sourire, la rose de ta bouche.

Pour une fois encore, vibrer sur tes décors,
Sentir la joie l'ivresse, vivre sous tes caresses
Gravir dans les ténèbres l'aride de ton corps
Et apaiser mon souffle sur ton cœur en détresse.

Pour une fois encore, m'endormir sur ton âtre
Sommeiller dans l'oubli de ce que s'ra demain;
Pour ouvrir les yeux comme au premier matin
Et voir émerveillé ton image d'albâtre.

Rester là près de toi pour une fois encore,
Ta nuqu' sur mon épaule et ma main sur ton corps,
Vivre la mélodie de ton être enchanté
Savourer le bonheur dans le tendre baiser.

Pour une fois encore, vivre de rêverie,
Vivre tout près de toi un siècle à chaque nuit,
Sentir ton haleine ton souffle ton parfum,
Bercer la symphonie d'un paradis divin...

Demain qui te dira ces mots que je te pleure ?
Demain à quel dont homme briseras-tu le cœur ?
Combien de fois encore, joueras-tu ta jeunesse ?
Pour inonder ta vie d'un grand fleuve d'ivresse.

---1988
Dernière modification par Le Merle Blanc le 28 mai 2017, 14:40, modifié 1 fois.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

En voulez-vous encore ?

Rêve d'ivoire.

Ce qui brille au soleil
Regardes dans le ciel,
Comme une immensité
D'amour et d'amitié
Jaillissant de l'enfer
Qui règne sur la terre
Illuminant nos yeux
De l'avenir des cieux.

Pour ceux qui croient en Dieu
Qui rêvent d'être deux,
Pour ceux qui ne croient pas
Qui se tapent du bras,
Et pour tous les enfants
Pour toutes les mamans
Pour tous les orphelins
Qui ont le cœur chagrin.

Elle incarne l'espoir
A la couleur d'ivoire,
Ell' donne le bonheur
Dans la beauté des cœurs,
Elle prie l'amitié
Pour tous les humiliés
Elle apaise la peur
De tous les gens qui pleurent.

Quand passe le mirage
Que s'arrête l'orage,
Que cette terr' fardeau
S'ampute des bourreaux,
Que le soleil revienne
Nous surprendre à l'éden
Sur une plage aux fleurs
D'un avenir meilleur.

Et que toutes les filles
Aient les yeux qui pétillent,
Et que tous les enfants
Se groupent en chantant,
Main tendue dans les mains
En chaîne de demain
Faisant plier les fronts
Aux aciers des canons.

Il n'est qu'une couleur
C'est la couleur des cœurs,
Il n'est pas de frontière
Il n'y a qu'une terre,
Laissez pourrir vos bombes
Dans le fond d'une tombe
Et que le monstre immonde
Ce jour même succombe.

Enfants d'une patrie
Epargnez ce qui vit ,
Le bonheur est en vous
Partout autour de vous,
Il suffirait de rien
Pour que vive le bien
En crucifiant le mal...
La cruauté bestiale.

Il faut que je finisse
Mon rêve s'éternise,
Comme mes yeux succombent
A mon imag' du monde,
Et bien que la lumière
Illumine mes vers
Vite ses rayons tombent
Au noir d'une nuit sombre.

----- été 1996

________________________________________________
Dernière modification par Le Merle Blanc le 29 mai 2017, 08:02, modifié 1 fois.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Liza »

Les anciennes poésies restent belles, elle supportent mieux le temps que les hommes.
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
Ma page Spleen...
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Bonjour Liza... puisque tu aimes: encore une.

Le sonnet de la rupture.

Il est longtemps déjà
Que je n'ai pris la plume
Cherchant dans l'au-delà
Les sourir' d'une brune,
Il est longtemps je sais
Que je n'ai au feuillet
Dévoré les " lignets"
De l'encre de mes vers.

Ma mémoir' loin d'ici
S'était perdue un soir
Au piège d'un sourire
D'un savoureux espoir,
J'ai rangé au casier
Encre plume et cahier
Pour chercher dans ses yeux
D'autres perles de feux.

En longues promenades
A sa main attaché,
Ses cheveux en cascades
Par le vent décoiffés,
L'haleine d'une aubade
A ses lèvres posée
Et mon cœur en chamade
De bien trop l'admirer.

Les serments ruisselants
Sous l'onde des baisers,
Dans ses prunell' brillants
Comme perles dorées,
Et tout cet avenir
Construit au fil des jours
Pour ne pas voir finir
Notre invivable amour.

Sur un' couche de lune
Un soir s'est étendue,
A l'ombre de la brume
Tendrement dévêtue,
Ô femme ! Ô belle brune !
Par vos bras retenu
Dans le doux crépuscule
Nous avons tout vécu.

Mais les pierres s'effritent
Et les serments vieillissent,
Et l'herbe de ses feuilles
Un matin se sépare,
Incertain on repart
Sans même qu'on le veuille
Et nos deux mains se quittent
Nos âmes se haïssent.

Et l'on change d'allure
Dans le vent dans la pluie,
Chacun va sa rupture
Sur sa route de vie,
L'on se perd indécis
Dans la nuit déjà noire
L'on chasse ses folies
Comme on brise un miroir.

Après les pleurs séchés
Et le cœur déchiré,
Un instant l'on recherche
Les habitudes passées,
On ouvre le tiroir...
La main sur le cahier
Et dans son désespoir
On trace son sonnet.

------ janvier février 1990
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Mort du poème.

Tous les poèmes meurent un matin
Au détour d'un chemin
Quand les fleurs du destin
Se sont fanées pour rien
Quand l'amour n'a plus de tour
La fantaisie plus d'amour
Quand le regard se dérobe
Au hasard d'une autre robe.

Tous les poèmes meurent un matin
Quand les yeux ne croient plus
Quand pour un inconnu
Qui passait le chemin
Ton regard a posé
Ses tendresses perlées
Quand le regard se dérobe
Au hasard d'un autre homme.

Tous les poèmes meurent un matin
Quand sur un feuillet vain
Ma plume n'a plus de feu
Quand mon encre n'a plus
De charmes à décrire
Quand l'étoil' de tes yeux
A jamais m'est perdue.

Tous les poèmes un matin meurent
Quand par peur du bonheur
L'amour se change en haine
La tendresse en tristesse
Quand à la dernière heure
Ta main quitte la mienne
En emportant les tresses
De nos chaînes d'ivresses.

--- 1992...à voir.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Montparnasse »

J'aime beaucoup « La Berceuse pour Laura », belle inspiration, qui sort de ton cadre romantique habituel. :super:

Il faudrait faire un sommaire de tous tes textes. Essaye d'établir la liste des poémes que tu as postés sur Spleen, place-la dans un nouveau message (comme Liza a fait mais dans Poésies / Créations personnelles), je composerai les liens petit à petit.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Bonjour Montp.

La liste de ce que j'ai posé sur le forum je l'ai, sinon cela devient ingérable
j'y ai mis 53 poésies, le problème est qu'il y en a dans les arts visuels et aussi
dans le site que tu avait ouvert pour Ferrat. Sans oublier quatre récits.
Jaime aussi particulièrement ( la berceuse pour Laura ) que j'ai écrite en berçant ma fille
âgée de deux mois : devenue petite gri-gri, je m'occupe de ça cet après midi...à plus
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Montparnasse »

Aucun problème, où que soient tes textes sur le forum, ils seront ciblés dans le sommaire. Il me faut simplement les titres et éventuellement la section où tu les as postés. Rien ne presse, prends ton temps. Je mettrai moi aussi du temps avant de créer tous ces liens... :]
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Le Merle Blanc »

Bon courage Montp et merci.

Poésies:
Le rêve noir
Souvenirs de saisons
La nuit
Le temps des moissons.

FOLIES AMOUREUSES;
Jeu d'amour
Ronronnement
L'esclave

A l'heure ou tu t'en vas
Les vieilles pierres
Souvenirs
La dernière année
Largesse d'automne
Le dernier repos
Les encres délavées

AMERTUMES:
La séparation
La tempête
La noyade

Amour éphémère + L'otage
L'albatros + L'oiseau
La magie de la vallée
Le sommeil + Murmure de fin d'été
Le désert
Entre chien et chat
La dernière parade
Le lever du jour
Le roc et la charrue + Le cycle de la lune
La toile
Une terre pour demain
Renaissance
Errance 1 + Errance 2
Au royaume de la nuit
La coquette rebelle
Comme un oiseau fragile + Après l'ombre tombée
Le loup.

ANCIENNES POESIES DU MERLE:

La prison
La berceuse pour Laura
Cendres de neige
Le poète égaré
Un souci d'avenir
Les pouvoirs du ciel
Pour une fois encore
Rêve d'ivoire
Le sonnet de la rupture
La mort du poème.

DANS ARTS VISUELS: Pour Romy, Les fleurs du mal
Pour Gri-Gri : Prisonnière du temps.

DANS RADIO SPLEEN: Jean Ferrat
L'adieu au poète.

DANS RECITS:
La meute d'Arméda
Le déluge
L'enfant le loup et le chien
La dernière chasse.

Voila, je crois avoir tout enregistré... mais il doit bien en traîner encore oublié dans quelques
cahiers ou au fond d'un tiroir... sans compter qu'avec les beaux jours, l'inspiration devrait revenir
pour le moment: calme plat...peut-être avant la tempête.
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Re: Anciennes poèsies du merle

Message par Montparnasse »

Super ! Tu as bien bossé. Je m'y mettrai petit à petit. ;)
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