Musique

En vers ou en prose !
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Qui a dit que je n'aimais pas ? Non, je trouve que c'est très bien. J'attends la suite du feuilleton ! ;)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

J'ai modifié "Square Joffre". Il me reste encore à trouver une rime. Mais chacun sait que je ne suis pas esclave de la rime. ;)
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Re: Musique

Message par Dona »

Ca a l'air d'aller mieux à la dernière strophe. C'est vrai que le dernier enjambement ne sonnait pas bien. :) Mais de quelle rime parles-tu ?
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Celle en ion. J'ai coupé le vers en deux alors il me reste "io" et "ion". Ca ne rime pas. Bon, je vais me coucher, parce que là, je vais m'écrouler... :-/
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

J'ai réorganisé mes deux dernières strophes (voir page 6). Plus logique, après mes changements.
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Re: Musique

Message par Dona »

Il faut que tu recopies à chaque changement, dans le post, c'est plus facile de suivre... :)
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Tu as mis ta tenue d'amazone pour traverser ma forêt jeudi ? :mrgreen:

Je ne t'ai toujours pas vu connectée, nous n'avons pas les mêmes horaires...
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Pour ceux qui ont envie d'encadrer mes poèmes dans leur salon (rires), ils existent sous format OpenOffice (avec une mise en page). Je mets à disposition une archive Zip dans laquelle se trouvent les textes déjà postés sur les forums ainsi qu'un sommaire. J'y ajouterai chaque nouveau texte une semaine après sa publication sur ces forums. Le lien se trouve en tête du fil.
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

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La Forêt

I

Nous pénétrons d'insondables rivières végétales ;
C'est un milieu humide où la terre exhale
Une riche et entêtante odeur.
Devant nous, la pente abrupte, tapissée de mousses ondulantes,
Semblent étranglée sous l'entrelacement de pointes aiguës,
Multitude boisée dont l'étendue
Ne peut être délimitée par le regard.

Nous laissons des prairies que le soleil foudroie.
Paisibles, elles sont comme un passé
Que l'on quitte sans regrets.
Nous sommes entraînés vers un univers sombre,
Doté d'indicibles torpeurs, d'extases et d'abandons
Où foisonnent d'opiniâtres croyances.

Dans la soudaine obscurité du massif où nous pénétrons,
Nous commençons à observer des étrangetés...

D'infimes linéaments courent autour de nos yeux ;
Des cœurs entiers s'ouvrent devant nous... sanglants et froids !
Nous nous balançons à la manière des somnambules,
Au rythme lent, patient et hypnotique d'une ascension.
Nos pas écrasent un fourmillement d'étoiles :
Ce sont des ossements et des crânes :
Les reliefs d'un repas cannibale !

La feuille de coca n'y est pas étrangère...

Un vieil arbre accroché à un monticule
Pousse ses larges racines vers le sol ;
Elles courent depuis un tronc moussu
Et forment une carapace autour de lui.

Nous décidons de nous asseoir au pied de cet arbre,
A un endroit où le soleil n'a jamais appuyé ses rayons.
Dans cette atmosphère pesante et chargée de poisons,
La fatigue nous accable et de nouvelles visions apparaissent :

Nous sommes au centre d'un disque
Qui tourne lentement devant nos yeux.
La terre qui le constitue est arrachée
En larges bandes plissées
Par le travail implacable
De chevilles de bois.

Des langues claires et faiblement opaques descendent
Depuis la cime des arbres,
Et accompagnent ce cortège dans sa course régulière.

Soudain, les éléments constitutifs du disque
Se détachent les uns des autres
Et se dirigent vers l'endroit où nous nous trouvons.
Le sol se creuse, inexorable,
Et nous engloutit dans un tourbillon.

Nous roulons dans une excavation humide,
Hérissée de branches et d'épines,
Heurtant des parois où s'encastrent
De petites pierres tranchantes.
Nos têtes cognent à chaque replis de ce boyau tordu,
Puis nous nous affaissons dans un sol spongieux
Où nos membres s'enfoncent profondément.
Dans cette ultime cavité, la fondrière se nourrit
De débris de toute sorte.
La terre saturée de matières s'y décompose lentement
En exhalant des vapeurs suffocantes.

A cet instant, nous perdons connaissance...

Lorsque nous nous éveillons,
Nous sommes de nouveau au pied de l'arbre moussu.

Un brouillard tremblant s'est jeté en direction du sol.
Il a baigné de langueurs nos dernières volontés,
Et masqué de son haleine tous les sons
Qui frémissaient encore autour de nous.
Seules subsistent nos voix.
Elles percent cette épaisseur moite
D'un écho vibrant et lointain.

Nous décidons de reprendre notre marche,
Mais, dès nos premiers mouvements sur le sol,
Nous constatons que sa surface n'est ni solide ni continue.
Le terrain semble formé d'éléments disjoints et glissants,
Qui ne nous permettent pas de progresser aisément.

Notre audition retrouve son acuité,
Les bruits de la forêt s'éveillent autour de nous,
Mais nos perceptions générales
Restent cotonneuses et entravées par le rêve.
Nous communiquons difficilement entre nous
Depuis que les cris des singes se sont intensifiés,
Se mêlant aux chants continus des oiseaux
Jusqu'à un paroxysme qui nous plonge dans une transe.

Malgré cette confusion, nous ressentons furtivement
La présence d'animaux qui se déplacent près du sol.
Ils progressent aisément
Et ne sont pas effrayés par notre présence.

Ce sont des fourmiliers géants ou Grands Tamanoirs.

Plus nous avançons, plus nous sommes étonnés
Par la profusion de ces animaux.
Ils apparaissent maintenant de tous côtés,
Formant un cortège
Qui nous entraîne dans une seule direction.
Nous sentons nos forces décupler à leur contact,
Nous marchons sans peine,
Tout à fait mécaniquement, et sans but clair.

Nos sensations sont plus précises.
Devant toute chose, nos sens nous renvoient
Un contact, un son, une odeur,
Et nous donnent un sentiment de clairvoyance.

Les fourmiliers se rassemblent maintenant autour de nous.
Ils ne forment plus qu'une masse compacte.
Les pelages bruns de leur dos
Se fondent ensemble et enserrent nos jambes
Comme le ruban d'une rivière boueuse.
Aucune de nos actions n'a le moindre effet sur le cours des événements.
Nous sommes portés par un courant
Qui nous dirige au milieu des obstacles
Sans que notre volonté n'y prenne part.

La tiédeur des flots qui nous submergent,
Nous procure un plaisir physique
Qui est renforcé par le sentiment d'échapper à la transe,
Au malaise, à la possession morbide de la forêt.
Nous sommes acceptés et bercés comme de jeunes enfants.

Un calme survient alors : les bêtes ne crient plus.

Nos oreilles ont la sensation d'être caressées
Par de petites feuilles très douces ;
Ce sont les plumes multicolores des perroquets.
Nous sentons sur nous leurs yeux sévères et bienveillants ;
Et leurs têtes qui se penchent.
Ce sont les yeux de nos grands parents,
Ce sont des yeux qui nous aiment et nous défendent.

D'épais parfums envahissent nos narines.
Ils élèvent nos âmes vers d'indicibles extases ;
Des tendresses accompagnées de pleurs ;
Des amours passionnés, chargés d'émotions et d'ivresse,
Où l'interminable enlacement des corps
Se nourrit de sanglots et de chaudes caresses.

II

Notre course prend fin.
Elle nous entraîne en dehors de la forêt.
La végétation ne nous masque plus le soleil,
Nos yeux sont frappés par l'éclat de sa vive lumière.

Nous sommes projetés dans le lit étincelant d'une rivière
Qui nous roule au gré de ses bouillonnements furieux.

Nous échouons sur une grève constellée
De petits galets gris et luisants comme des opales.
Pour apaiser notre soif, nous approchons nos lèvres de l'eau pure
Qui scintille près de nous.

Nous plongeons nos visages pour apaiser le feu qui nous brûle.
De minuscules poissons oranges et bleus jouent devant nos yeux ;
Et des larmes de sel s'écoulent dans la rivière.

La forêt nous a laissés passer ;
Elle nous a murmuré son nom au creux de l'oreille.
Désormais, nous pouvons enlacer la nature et ne plus l'oublier.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Musique

Message par Dona »

Une chose simple et naturelle ...

Ca sent l'humus et on voit la lumière, tout en sous-bois... Ca a l'air très pRometteur !...:)
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