Musique

En vers ou en prose !
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Loustic
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Re: Musique

Message par Loustic »

Belle promenade !
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Liza
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Re: Musique

Message par Liza »

Glabre, cela marche pour le crâne ? Je n'ai pas trouvé d'autres mots.
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Où vois-tu un crâne Miss ? "Tête glabre des volcans" ? C'est la zone proche du cratère qui est habituellement dénuée de végétation.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Liza
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Re: Musique

Message par Liza »

Pardon, je voulais dire le sommet... du crâne
On ne me donne jamais rien, même pas mon âge !
 
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Loustic a écrit :Belle promenade !
Merci Loustic ! :)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

La Prophétie

Tu seras sa magicienne,
Il sera ton enchanteur ;
Avec des regards complices sur la scène,
Et en coulisses des cœurs tremblants de peur.

Tu chercheras les bras d'un homme,
Il te donnera ceux d'un enfant.
Celui que tu veux, a-t-il croqué la pomme
Que savent cueillir les amants ?

Il te dira : « Qu'ont-ils de plus que moi,
Ceux qui font battre ton cœur ?
La taille, la voix, le charisme des rois ?
Pas ma franchise, ni ma foi, ni ma douceur. »

Nonchalamment, il gardera ta main dans la sienne,
Tu poseras ta joue rêveuse sur son épaule ;
Vous attendrez que la musique vienne
Embraser les désirs languissants qui vous frôlent.

Vous aurez une soirée de noce et de liesse
Qui vous laissera émus et brisés de fatigue ;
Tu connaîtras l'impatience et l'allégresse
D'un bonheur qui franchit ses ultimes digues.

L'aube jettera dans vos yeux de troublantes lueurs,
Et conduira vos âmes vers de doux enlacements ;
Il aura semé sur ta peau de si délicates fleurs,
Que ton cœur en sera troublé irrémédiablement.

Quand l'amour aura tissé ses liens fantastiques
Autour de vos corps endormis, et que les Dieux,
Les auront diaprés d'un charme mystique,
Vous démêlerez leurs songes malicieux.

Tu laisseras tes cheveux sur son visage,
Glisser comme un rideau de fines aiguilles ;

Il déposera sur ta bouche un baiser sage
Et enivrant comme le parfum d'une charmille ;

Ta poitrine nue, laiteuse et satinée,
Sera un bandeau posé sur ses yeux qui se ferment.

Le désir de prendre et la joie de donner
Auront fait de toi une femme aimée,
Une femme qui aime ;

Dès cet instant, du bonheur pur et sibyllin,
Tu connaîtras l'unique et profonde saveur ;
Songeuse et fière, tu penseras à demain,
Avec de vains rêves d'éternité au fond du cœur.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Loustic
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Re: Musique

Message par Loustic »

Montparnasse a écrit :La Prophétie

Tu chercheras les bras d'un homme,
Il te donnera ceux d'un enfant ;
Celui qui n'a pas croqué la pomme
Que savent cueillir les amants.

Vous aurez une soirée de noce et de liesse
Qui vous laissera émus et brisés de fatigue.
Tu connaîtras l'impatience et l'allégresse
D'un bonheur qui franchit ses ultimes digues.

L'aube jettera dans vos yeux de troublantes lueurs,
Et conduira vos âmes à de doux enlacements.
Il aura semé sur ta peau de si délicates fleurs,

Quand l'amour aura tissé ses liens fantastiques
Autour de vos corps endormis, et que les Dieux,
Les auront diaprés d'un charme mystique,
Vous démêlerez leurs songes malicieux.

Quand le désir de prendre, et la joie de donner,
Auront fait de toi une femme aimée, une femme qui aime,
Je trouve cette évocation très réussie et j'aime particulièrement ces passages. C'est décent, timide, naïf, c'est l'amour effrontément !
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

Merci Loustic ! Jolie remarque... Je n'ai plus traité d'amour après celui-ci. Il m'en reste 8 (dont certains en plusieurs parties), nous irons donc jusqu'au 11 août, sauf accident. J'avais fini le premier jet le 14 août dernier, la relecture et les premières corrections le 18. Un an plus tard, la boucle se referme sur "Musique". Une expérience que je ne regrette pas. Mais j'ignore si j'écrirai de nouveau... c'est une question de temps et d'état d'esprit.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Re: Musique

Message par Dona »

Tu sais quoi ? Après le 11 aout, tu les repostes ! :) Je suis preneuse :)

Comme ça, ça fera plaisir à tout le monde et les petits nouveaux qui viendront, ils en prendront connaissance aussi !
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Re: Musique

Message par Montparnasse »

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La Cafetière d'or

1979

Les chaudes couleurs de sa devanture
Éclairent une rue ordinaire mais vivante.
A l'intérieur, derrière son comptoir,
Une dame, très droite, entre deux âges,
Tient la caisse avec un air sérieux et bienveillant.

Près d'elle, sa fille s'active à tout instant.
Elle est vive comme une abeille,
Petite, menue, élégante comme un oiseau.

Le percolateur trône à l'angle du comptoir,
Avec la modestie dont les Dieux se parent.
Ses chromes s'allument sous les rayons du matin
Qui percent la vitrine, et ses façades rougeoyantes
Ajoutent un cachet à son éclat phosphorique.

Aux heures d'affluence,
La machine rejette une épaisse vapeur,
En émettant un ronronnement de vieux chat
Que l'on a dérangé, et qui pour se venger,
Essaye de se donner l'apparence d'un fauve.

Une troisième personne officie en ces lieux ;
Quand le magasin est calme, ce monsieur manipule le balai
Qui doit faire place nette devant l'entrée du magasin ;
Il s'acquitte de cette tâche avec un air rêveur,
Une science obscure mais consommée,
Faisant décrire à son instrument,
Des arabesques fantaisistes.

Mais, c'est au contact de la clientèle,
Que cet homme donne toute sa mesure,
Et remplit son impérieuse fonction dans le magasin :
A toute oreille suffisamment attentive, il profère, sur le café,
Les conseils les plus avisés, des secrets ésotériques,
Qu'il est le seul à connaître.

Il est aussi en charge de surveiller
Un petit garçon, à la mine renfrognée,
Qui est assis à l'angle du comptoir, près du percolateur.

Le bambin boit dans un long verre,
Émaillé de danseuses orientales,
Un sirop délicieux.
Il mordille ce récipient selon son habitude.

L'enfant est songeur et curieux,
Habile à procéder aux expériences les plus variées,
Dans ce magasin où foisonnent tant d'objets intéressants.
Il y a par exemple, derrière le comptoir,
Plaqué le long du mur, un radiateur à eau,
Qui dispose d'un bouchon de vidange que ses doigts
Parviennent aisément à dévisser.
Lorsque cela se produit, tout ce qui se trouve
A proximité de l'appareil, est arrosé par un jet d'eau brûlant,
Mêlé de vapeur.

Non loin de là, posées directement sur le comptoir,
On trouve aussi ces grosses boîtes rectangulaires métalliques,
Rouges et noires, finement dorées,
Agrémentées de motifs asiatiques,
Qui recèlent vingt saveurs de thé différentes !

Du côté de la vitrine, il y a bien ces distributeurs
De café en grain, cubiques, qui sont venus récemment,
Et dont il faut tourner les manettes
Pour vider le contenu.
Mais l'enfant n'a pas le droit d'y toucher...

Non, ce qui capte toute l'attention
Des visiteurs du magasin,
C'est sans conteste, cette énorme machine,
Qui se trouve à gauche, près de la vitrine,
Et qui ressemble beaucoup à la partie avant
D'une locomotive à vapeur.

Cet instrument, qui n'a pas toujours été là,
Est devenu l'âme du magasin,
De par la beauté visuelle de ses chromes,
De ses armatures de métal dorés
Ou de ses façades peintes en rouge vif,
De par le bruissement des grains de café qu'il brasse,
Et le parfum lourd et pénétrant,
Que leur cuisson exhale.

L'enfant est captivé par cet objet vivant et incompréhensible.
Le travail de cette machine est un appel à la contemplation :
Les grains de café vert sont d'abord placés
Dans le grand entonnoir qui surmonte le torréfacteur,
Afin qu'ils tombent dans le tambour
Pour y subir la cuisson.
Il existe une petite pelle, que l'on appelle la carotte,
Qui s'enfonce dans le tambour,
Et qui permet de vérifier leur cuisson.

Une fois cette cuisson terminée, le tambour est ouvert,
Et les grains de café bruns, brûlants,
Descendent en cascade dans le ramasseur.
C'est un grand cylindre horizontal
Qui brasse les grains grâce à une hélice
Équipée de raclettes.
Le café sèche ensuite sous l'action d'une ventilation
Placée à la base du ramasseur.

Le dernier endroit qui intéresse l'enfant est la cave.
C'est un lieu où il tente de descendre parfois
En suivant un escalier en colimaçon.
Mais il ne peut pas dire avec certitude ce qui s'y trouve,
Ayant toujours été interrompu dans sa descente,
A un niveau quelconque de l'escalier,
Par des cris, des avertissements impérieux
En provenance du rez-de-chaussée.

Sans doute, s'y trouve-t-il quelques sacs en toile de jute
Contenant les grains de café vert
Et un bric-à-brac d'autres objets.
L'enfant se souvient seulement
Que l'air y est humide,
Sous la pression de l'atmosphère chaude et sèche
De l'étage supérieur,
Qui agit comme la flamme au sommet d'une bougie,
En rejetant l'eau sur la cire fondue.

Ce qui est certain, c'est que, pour les trois adultes
Qui animent ce paradis délicieux,
L'enfant est l'être le plus important au monde,
Et que, pour l'enfant, ils sont eux, unis ensemble,
Toute sa joie sur terre.
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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